Le ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Oumar Guèye, a annoncé jeudi que 19.009 pirogues seront immatriculées pour un coût de 120 millions de francs CFA, en vue notamment d’arriver à une gestion durable de la ressource halieutique.
Après plusieurs années de mise en œuvre de ce programme, une évaluation a relevé un besoin d’améliorer le système mis en place, a indiqué M. Guèye, qui lançait, jeudi, une cérémonie d’immatriculation au quai de Soumbédioune.
‘’C’est dans ce contexte que mon département en partenariat avec la Banque mondiale, à travers le Projet régional des pêches en Afrique, a mis en place une base de données d’immatriculation fiable pour la maîtrise de la capacité de pêche artisanale’’, a-t- il expliqué.
Ces 19.009 plaques d’immatriculation réfractaires en aluminium ont été obtenues grâce à un financement de la Banque mondiale d’un montant 120 millions de francs CFA, a précisé Oumar Guèye.
Il a rappelé la promulgation en juillet 2015 d’une nouvelle loi portant Code de la pêche. ‘’Elle vise, entre autres, la production de la ressource, la lutte contre la pêche illicite, non réglementée et non déclarée (INN), la sécurité des pêcheurs artisanaux, le renforcement de la cogestion’’, a-t-il souligné.
Pour arriver à une bonne gestion du secteur selon une approche fondée sur la co-gestion avec les acteurs, des organes de gouvernance locale ont été mis en place, a-t-il indiqué, citant notamment les comités locaux de la pêche artisanale (CLPA).
Entre autres mesures, il a signalé l’élaboration et la mise en œuvre de plans d’aménagement, de registre des embarquements de pêche artisanale et industrielle, la subvention de 5.000 moteurs à raison d’un million de francs CFA l’unité.
A cela s’ajoute le renforcement de la sécurité des pêcheurs artisans par la mise à disposition de 20.000 gilets de sauvetage à 2.500 francs CFA à l’unité. Il a promis que ‘’la géolocalisation des embarcations de pêche artisanale sera bientôt une réalité’’.
il a ajouté que le combat contre la pêche INN se poursuit "à travers le renforcement de notre système de surveillance, avec le durcissement des sanctions infligées aux contrevenants".