L’approche Mainstreaming Acceleration Policy Support (MAPS) mise à la disposition des pays africains par le programme des Nations unies pour le développement va permettre une meilleure intégration des Objectifs pour le développement durable (ODD) dans les stratégies nationales de développement, a assuré, mercredi à Dakar, Mansour Ndiaye.
Le responsable de la Division croissance inclusive et développement durable au Centre régional du PNUD basé à Addis Abeba (Ehtiopie) qui a fait la présentation de cet outil a expliqué que c’est "une démarche qui vise à intégrer l’agenda des ODD dans les stratégies nationales de développement".
Mansour Ndiaye s’exprimait au deuxième jour de l’atelier régional sur l’intégration du Programme de développement durable à l’horizon 2030 et de l’Agenda 2063 de l’Union africaine dans les plans et stratégies de développement national en Afrique subsaharienne.
Cette rencontre est organisée par le Bureau régional pour l’Afrique du PNUD, en collaboration avec l’Union africaine et en partenariat avec le gouvernement du Kazakhstan. 23 pays de l’Afrique de l’Ouest et de l’Afrique centrale ont pris part à la rencontre régionale.
L’Agenda 2063, adopté en mai 2013 par les Etats membres africains vise à bâtir "un continent intégré, prospère et en paix". Il vise aussi à aider les pays concernés à atteindre les 17 objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030, tels qu’édicté en septembre 2015 par l’Assemblée générale des Nations unies.
"Nous avons aussi présenté un outil qui permet d’évaluer le taux d’intégration. Il va d’enclencher un dialogue pour voir comment des mesures collectives peuvent être apportées de manière à approfondir cette intégration et cet alignement dans les ODD", a dit M. Ndiaye.
De son côté, le Directeur du PNUD au Sénégal, Mathieu Ciowela avait soutenu, mardi, à la cérémonie d’ouverture que "le processus de suivi des ODD et de l’agenda 2063 de l’Union africaine est important, (…), leur réalisation passe par un véritable changement de paradigme des Etats, à travers une intégration et une cohérence dans les politiques et actions de développement".
Pour ce faire, avait-il poursuivi, "une appropriation nationale, la mise en œuvre d’une approche multisectorielle, une large coalition autour des ODD, d’importantes ressources et le partage des connaissances et des technologies sont nécessaires".
"Nous devons à travers la mise en place d’un cadre harmonisé parvenir à donner des assurances crédibles à la communauté internationale, de par notre engagement et nos capacité à œuvrer à la transformation économique de nos pays", avait dit, le même jour le ministre délégué en charge du Budget, Birima Mangara.
M. Mangara avait aussi plaidé pour la disponibilité des données fiables et régulières pour un bon suivi des ODD. "Il est donc nécessaire de mettre en place au niveau de chaque pays un programme d’enquêtes statistiques pour faciliter les évaluations des performances", avait-il ajouté.