De 24% en 2012, le Sénégal est passé à un taux d’électrification rurale de 31,5% en 2015, a annoncé hier Seydou Guèye, ministre porte-parole du gouvernement à l’issue du Conseil interministériel consacré aux découvertes de gaz et de pétrole élargi à l’électrification rurale.
Le Sénégal est sur la bonne voie pour atteindre l’électrification universelle, si l’on se fie aux chiffres avancés par le ministre porte-parole du gouvernement hier, à l’issue du Conseil interministériel consacré aux découvertes de pétrole et de gaz élargi à l’électrification rurale. Selon Seydou Guèye, en 2012, le Sénégal comptait 1 648 villages électrifiés alors qu’en 2015, le pays a pu brancher 1 192 villages de plus. Soit une progression de 72% en 3 ans et un total de 2 840 villages électrifiés. Ce bond en avant a naturellement impacté le nombre de ménages électrifiés. En effet, avec 216 mille ménages en 2015, le pays a électrifié 27% de ménages de plus par rapport en 2012 où seulement 170 mille foyers étaient éclairés. Ainsi, le taux global d’électrification est de 31,5% en 2015 contre 24% en 2012, soite une hausse de plus de 7%.
Ces performances résultent du programme national d’urgence d’électrification rurale. Ce projet d’un montant de 110 milliards de francs Cfa dont les 45 milliards restent à être trouvés devra permettre au Sénégal d’atteindre l’objectif d’électrification universelle en 2025, même si le système des Nations unies l’a inscrit en 2030. En ce sens, le gouvernement s’est fixé comme objectif d’atteindre d’ici 2017 le taux de 60% d’électrification.
A ce titre, assure Seydou Guèye, «l’objectif de 60% est largement à notre portée. C’est important de comprendre que sur la base de ce qui a été mis en œuvre en termes de transport, de modification du système globalement, cet objectif est largement à notre portée».
Et pour continuer dans cette dynamique, le Premier ministre, qui présidait hier un Conseil interministériel sur le sujet, a préconisé une stratégie de mise en place d’un plan de transport en cohérence avec le système d’exploitation du gaz qui verra le jour au Sénégal. Ainsi, le différentiel tarifaire sera harmonisé grâce au model que le ministère des Finances et celui de l’Energie devront mettre en place. Il faudra, à son avis, mettre en corrélation le potentiel du pays et son système de transport et de distribution, finaliser et boucler tous les contrats de concession, mettre en place un mécanisme de payement des factures harmonisé pour permettre de solder les factures tous les 2 mois. Dionne a, en outre, demandé à accélérer les investissements dans le secteur afin de susciter des offres spontanées et de converger vers la réalisation des objectifs définis.
Le porte-parole du gouvernement de rappeler que le mix énergétique est assis sur l’inclusion sociale, mais également une politique compétitive en termes de coût et d’efficacité des installations. Cette politique, précise M. Guèye, ambitionne de garantir la sécurité des approvisionnements, le renforcement des capacités productives et l’accès universel à l’électricité, notamment pour les zones rurales.