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Sud Quotidien N° 6255 du 4/3/2014

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Sonatel-Orange: Les fruits sont mûrs
Publié le mardi 4 mars 2014   |  Sud Quotidien




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Réaliser un bénéfice net consolidé de 190 milliards FCa soit une progression de 11,1%, dans le secteur hautement concurrentiel des télécoms, le plus taxé de l’économie, relève d’une prouesse qui ne doit cependant rien au hasard. La bonne performance de l’opérateur dans ses filiales ouest-africaines montre que les investissements consentis par Sonatel commencent à porter leurs fruits, si l’on en croît ses résultats de fin d’exercice 2013.

51milliards de FCfa au Sénégal contre 65 milliards de FCfa dans ses filiales sous-régionales (Mali, Guinée, Guinée-Bissau) soit un niveau global d’investissements soutenus de 116 milliards de FCfa en 2013 représentant 16% (en baisse de 2 points ) d’un chiffre d’affaires de 738,314 milliards FCfa, en hausse de 11,41%.

La bonne performance 2013 du groupe Sonatel, première capitalisation d’Afrique de l’Ouest (détenue à 27 % par l’État sénégalais et à 42% par France télécom), est assez singulière pour retenir l’attention dans un secteur (le plus taxé) hautement concurrentiel et un contexte caractérisé par une baisse du revenu par utilisateur - entre 13 % et 19 % - sur les cinq dernières années.

Avec une base 2013 qui affiche plus de 22 millions d’abonnés mobile, fixe et internet, l’activité du groupe au Sénégal reste prédominante malgré une perte de 5 points de parts de marché, mais une part majoritaire à 58% (contre 62% en 2012) du chiffre d’affaires correspondant à 431 milliards FCfa et 52% de ses bénéfices par rapport à ses filiales qui ont généré 48% du résultat net et contribué à hauteur de 71% à la croissance du chiffre d’affaires du groupe.

Cela se traduit, entre autres, par la forte résilience du marché malien, mais surtout par la progression enregistrée en Guinée où Sonatel est devenu le leader du secteur devant le sud-africain MTN.

Par ailleurs sur le segment du mobile, il est remarquable de noter que le marché malien représente 48% contre 40% pour le marché sénégalais tandis que le marché guinéen est à 10%. Des filiales comme celle du Mali et de la Guinée dont la hausse des marges Ebitda (indicateur proche de l’excédent brut d’exploitation) +8,93%, est ainsi venue compenser la baisse constatée au Sénégal.

Valeur sûre à la Bourse régionale des valeurs mobilières(Brvm), le titre phare Sonatel s’est distingué avec un cours record de 20 100 FCfa soit plus de 38% en 2013 et une capitalisation boursière de 2010 milliards FCfa (40% de la capitalisation du marché boursier).

Elle pèse lourd sur la balance

Si 2013 est un bon cru pour le groupe Sonatel, elle l’est sans conteste pour les économies sénégalaise, malienne, bissau-guinéenne et guinéenne qui ont été irriguées par les performances de l’entreprise. La promesse des fleurs s’est ainsi traduite par plus de 342 milliards de FCfa versés à titre des impôts, taxes, redevances, cotisations sociales, droits de douanes et dividendes en 2013 dont plus de 220 milliards de FCfa au Sénégal, plus de 83 milliards de FCfa au Mali, près de 33 milliards de FCfa en Guinée et près de 6 milliards pour Bissau.

Dans tous ces pays de présence, plus de 160 milliards de FCfa de chiffres d’affaires ont été générés au profit des entreprises locales dont plus de 100 milliards de FCfa de recettes au profit des entreprises au Sénégal et près de 30 milliards de FCfa au Mali, plus de 32 milliards de FCfa en Guinée et près de 4 milliards de FCfa en Guinée Bissau.
A travers une distribution commerciale étendue et des partenaires jugés dynamiques, cela se traduit par plus de 100 000 emplois indirects et plus de 3 000 emplois directs.

Même la balance des paiements des pays de présence en a profité à hauteur de plus de 178 milliards de FCfa par les opérateurs étrangers de télécommunications soit des exportations nettes de service de plus de 99 milliards de FCfa par le Sénégal, près de 69 milliards de FCfa par le Mal i , plus de 13 milliards de FCfa par la Guinée et plus de 4 milliards de FCfa par la Guinée Bissau.

Malgré tout, le chef de l’Etat sénégalais trouve « peanut » la contribution sociale de l’opérateur historique et partant des opérateurs télécoms, oubliant sans doute que la vocation de ces derniers n’est pas, fondamentalement, de faire du social.

Ombres au tableau

Dans un environnement concurrentiel et réglementaire qui s’annonce plus difficile en 2014 pour le groupe entend poursuivre le maintien de ses positions fortes dans tous ses pays de présence et renforcer le niveau de ses investissements, les principales ombres au tableau s’appellent : risques de surtaxe au Mali ; “multiplication des offres destructrices de valeur“ de la part des concurrents ; menaces perçues dans les orientations de la mise en oeuvre de la transition numérique, entre autres.

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