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Tambacounda: Bon approvisionnement du marché et stabilité des prix (service du commerce)
Publié le mercredi 22 juin 2016  |  Agence de Presse Sénégalaise
La
© aDakar.com par MC
La promotion du consommer local au coeur du "Louma agricole"
Dakar, le 3 Mai 2014- L`agence nationale d`insertion et de développement agricole (ANIDA) a ouvert, ce samedi matin, ses loumas agricoles. La grande innovation de cette année est la décentralisation. D`autres loumas (marché) ont été ouverts, outre à Dakar, à Kaolack et à Thiès.




Le marché de Tambacounda est bien approvisionné en denrées alimentaires, avec le retour de la pomme de terre qui était en rupture, a indiqué le chef du service régional du commerce Khadim Ndiaye.

’’Nous avons constaté que le marché est bien approvisionné, ce qui posait problème, c’est la pomme de terre et on a levé la mesure de gel des importations. Actuellement la pomme de terre commence à être trouvée sur le marché’’, a dit le chef du service régional du commerce.

Ce réapprovisionnement progressif du marché fait suite à la levée du gel des importations de cette denrée, en perspective de la Korité.

La décision de geler les importations est prise par le gouvernement concernant certains produits, dans le but de permettre l’écoulement de la production locale.

En termes d’approvisionnement, seul le sucre en morceaux est en rupture, et des démarches ont été entreprises auprès de l’industriel pour y remédier, a relevé le responsable régional du commerce.

Il a précisé toutefois que le manque de sucre en morceaux ‘’ne met pas en péril la consommation’’, puisque le sucre en cristal est disponible et à des prix raisonnables.

’’Du point de vue des prix, on a constaté une stabilité aussi bien des prix qui ont fait l’objet d’une fixation que des prix déterminés par le libre jeu de la concurrence et la loi du marché’’, reposant l’offre et la demande, a-t-il ajouté.

’’On tend même vers une baisse des prix fixés’’, a souligné M. Ndiaye qui a noté qu’actuellement, le prix du sac de 50 kilos de riz non parfumé est vendu à 12.000, en lieu et place des 13.500 francs qui étaient fixés.

L’huile qui était fixée à 1.000 francs le litre, est vendue à 900F par certains commerçants, a-t-il dit. Seul l’oignon a connu une hausse, en tant que denrée dont le prix n’est pas homologué, mais est plutôt ‘’consensuel’’.

Il a assuré que des ‘’mesures de correction’’ sont en train d’être cherchées à ce sujet, à travers des discussions engagées avec les différents acteurs pour le ramener le prix à un niveau raisonnable.

’’Le problème de la cherté de la vie au Sénégal commence à être une ancienne histoire. Tous les prix sont soutenables par les consommateurs’’, a soutenu M. Ndiaye.

Il y a des denrées vendues maintenant e deçà des prix homologués.

Selon Babacar Sarr, responsable des vendeurs d’oignons qui est basé non loin du marché central, sur le plus grand entrepôt d’oignon de la commune, le kilo est vendu à 325 francs CFA le kilo.

Le sac de 25 kilos d’oignons est cédé à 8.000 francs, contre 13.000 le sac de 40 kilos. Le premier du mois de Ramadan, le kilo coûtait 200 à 250 francs en gros.

Sarr a noté que les vendeurs ‘’feront tout’’ en rapport avec leurs fournisseurs pour qu’une baisse soit opérée sur les prix. ‘’Jusqu’à la fête (de Korité) nous ne manquerons pas d’oignon’’, assure leresponsable, relevant que chaque lundi, 30 tonnes sont déchargées sur le seul site où il travaille et qui regroupe sept vendeurs.

’’Incha Allah, quel que soit le prix, ça ne va pas manquer d’ici fin septembre, parce qu’il y a une autre variété qui va arriver’’, a-t-il poursuivi.

Interpellé sur l’avis de certains consommateurs qui pensent que les commerçants profitent du gel des importations pour se livrer à la spéculation, Babacar Sarr, plus connu sous le nom de Mbaye, botte en touche : ’’Ca n’a rien à voir avec le blocage des importations, mais c’est la loi du marché : quand on en a beaucoup, on diminue (les prix), quand on en a peu, on augmente’’.

Le ministre du Commerce ,Alioune Sarr, avait récemment noté que s’il était constaté une spéculation sur certaines denrées, l’Etat ‘’prendra ses responsabilités’’. Ce qui peut laisser entendre un dégel des importations pour réguler le marché.

En ce mois de Ramadan, le rythme d’écoulement de l’oignon est plus rapide qu’auparavant. Les trois autres points de vente principaux d’oignon de la commune reçoivent hebdomadairement quatre, trois et deux tonnes, respectivement, en provenance de Potou, de la vallée du fleuve au Fouta et du Gandiol, a dit Babacar Sarr.

En sus de cette quantité fixe, des commerçants isolés déchargent également des sacs d’oignons dans la ville.

Modou Ndiéguène, un détaillant qui tient une échoppe au marché central, soutient que l’oignon est vendu au détail à 350 à 400 francs le kilo, alors qu’il est acquis chez les grossistes entre 300 et 325 francs le kilo.

La pomme de terre est vendue en gros à 450 à 500, et 600 voire 700 francs au détail. En période de pénurie, elle coûtait jusqu’à 800 francs le kilo, a dit Modou.

’’C’est depuis le 13 juin que le prix est passé de 800 à 600 francs’’, relève son collègue Mor Niang. Pourtant Fawoura Mbow, détaillant, indique que la pomme de terre était à 500 francs avant le Ramadan.

S’il est d’avis que le prix de l’oignon est susceptible de baisser d’ici la Korité, il ne nourrit pas le même optimisme concernant la pomme de terre.

’’Si son prix n’augmente pas d’ici la Korité, il ne va sûrement pas baisser’’, croit-il savoir.

Pour ce qui est de l’huile dont le litre était fixé à 1.000 francs, certains commerçants le vendent à 900 francs ‘’depuis plus d’un an’’, note Modou.

Le bidon de 20 litres coûte 14.000 à 15.000 francs. Ce qui revient à 750 francs le litre, explique-t-il.

Quant au riz ordinaire, il est cédé en détail à 275 francs le kilo et le sac de 50 kilos à 12.500, a-t-il dit, là où le riz parfumé se vend à 400 francs le kilo, et à 17.500 le sac de 50 kilos.

La viande est quant à elle passée 2.200 francs le kilo avant la Ramadan à 2.400 en ce moment, relève le boucher Biram Dioum établi à l’étage du marché central de Tambacounda.

Pour lui, c’est le prix plafond de la viande à Tambacounda. Il explique cette hausse par une pénurie de vaches qui s’est répercutée sur le prix de ces bêtes, estimant qu’il va falloir attendre que l’hivernage s’installe, pour voir le prix redescendre peut-être jusqu’à 2.000 francs. La fourchette de prix des vaches se situe entre 100.000 et 900.000 francs, en fonction du gabarit, a-t-il dit.
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