Une enquête sur la qualité des apprentissages va se dérouler à partir de fin juin et pour un mois à travers les 14 régions du Sénégal. Menée par le Laboratoire de recherche sur les transformations économiques et sociales (Lartes Ifan), elle va toucher 16 mille ménages, à en croire Rokhaya Cissé, sociologue et chercheure à Lartes Ifan. Déroulée dans le cadre du programme «Baromètre Jangando», cette enquête vise à tester le «niveau des élèves» âgés de 9 à 16 ans en se basant sur les matières comme la lecture, les mathématiques et la culture générale.
«Baromètre Jangando est une initiative qui vise à mesurer les qualités des apprentissages au Sénégal. Il s’agit de réaliser une évaluation indépendante au niveau des enfants âgés de 9 à 16 ans à l’échelle des 14 régions du Sénégal. Cette évaluation se déroule dans les ménages. Et nous essayons de tester le niveau des enfants en lecture, en mathématiques et en culture générale», a expliqué Rokhaya Cissé à la Cité Soprim en marge de la formation des 80 enquêteurs chargés de faire cette enquête dans la région de Dakar et sa banlieue.
Les autres régions auront le même nombre d’enquêteurs, soit 1 040 personnes qui seront mobilisées pour mener cette opération dans la capitale et à l’intérieur du Sénégal.
Au-delà de l’évaluation de l’apprentissage qui est faite à travers cette opération, l’objectif qui y est visé, selon Rokaya Cissé, c’est de donner des arguments sur lesquels peuvent s’appuyer le ministre de l’Education nationale pour améliorer le niveau de l’enseignement souvent décrié à cause des multiples grèves qui rythment l’année scolaire. Ce n’est pas seulement ceux qui sont à l’école qui constituent les cibles de cette enquête, même s’ils n’en font pas partie, ils sont concernés si l’on s’en tient aux renseignements des responsables de cette initiative en partenariat avec la Cosydep.
Dans un souci de relever toujours le niveau de l’enseignement au Sénégal, une initiative dénommée «Képarou Jagando» permet de rendre disponibles des guides pour aider les élèves à combler les déficits notés dans certaines apprentissages. «Nous formons du personnel au niveau des collectivités locales pour appuyer ces enfants», mentionne Rokhaya Cissé.
Madame Coumba Loum, membre de la Coordination nationale exécutive de la Cosydef, chargée de la coordination du programme «Baromètre Jangando», souligne que «la qualité des apprenants pose problème depuis quelques années». L’initiative de dérouler le programme est partie de l’inspiration tirée des bonnes pratiques d’un pays comme l’indique le document qui s’appuie sur ce processus pour tirer la qualité de son enseignement vers le haut.