Ramatoulaye Diallo alias Déesse Major a recouvré, hier, la liberté. Son dossier a été classé sans suite par le Parquet. La chanteuse avait été placée en garde-à-vue à la sûreté urbaine à la suite d’une plainte déposée par un "Comité de défense des valeurs éthiques et morales" pour attentat à la pudeur et atteinte aux bonnes moeurs.
Une vidéo de l’artiste (disponible sur les réseaux sociaux) portant une tenue sexy, s’affalant sur son fauteuil et exécutant des danses assez suggestives ont convaincu les membres dudit comité à ester en justice.
Interpellée vendredi et incarcérée, Déesse Major a passé 48 heures entre les liens de la détention avant son face-à-face avec le procureur à l’issue duquel, elle a été relâchée.
"J’ai vécu cette épreuve avec beaucoup de philosophie, parce que cela m’a permis de comprendre pas mal de choses. J’ai eu aussi le temps de méditer, en tant qu’artiste. C’est une épreuve, une partie de mon destin. Je suis musulmane pratiquante. J’accepte cette épreuve. C’était très douloureux, surtout quand on rencontre des cas difficiles, derrière les grilles de la cellule de garde à vue. C’est une expérience qui m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses", a réagi Ramatoulaye Diallo, "Déesse Major", après sa libération.