Un atelier de renforcement de capacités dans la gestion des produits chimiques et l’échange d’informations s’est ouvert, lundi, à Dakar, dans l’optique d’identifier les contraintes affectant cet échange ainsi que les conditions d’intégration de cette problématique dans l’agenda national.
Cette rencontre nationale de formation sur la mise en œuvre du Réseau d’échange d’information sur les produits chimiques est organisée, par le PNUE et le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), en collaboration avec la Direction de l’environnement et des établissements classés.
Dans son intervention, Cyrille-Lazare Siéwé, expert du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE), a rappelé le danger que vivent les populations cohabitant avec certaines installations.
‘’Plusieurs couches de nos populations vivent consciemment et ou inconsciemment au sein des unités industrielles ou commerciales, des exploitations agricoles, des laboratoires ou des structures manipulatrices de produits chimiques avec toutes les conséquences sanitaires dramatiques’’, a-t-il relevé ;
Face à ces problèmes critiques, ‘’la communauté internationale a réagi à travers la signature de conventions et le financement de projets et programmes relatifs à la gestion écologique de ces produits, aux échanges d’informations, d’expériences et de compétences entre les pays ainsi qu’au renforcement des capacités des parties impliquées dans la gestion de ces produits nocifs’’.
Pour lui, les produits chimiques ‘’sont un fléau qui est en train de ronger les pays africains, car ils font partie de notre quotidien’’. Ceci étant, ‘’il s’agit de voir comment harmoniser la recherche, la mise à disponibilité de ces produits à travers une seule et même Afrique’’, a-t-il estimé.
De même, ‘’il s’agit de voir comment faire en sorte que l’utilisateur final puisse bénéficier de ces informations, utiliser les intrants de la manière la plus saine’’, a-t-il encore déclaré.
‘’Il faut communiquer les informations sur la manière d’entreposer et d’utiliser les produits chimiques, car les paysans s’en servent pour une agriculture durable. Donc, il faut le gérer de la manière la plus écologique’’, a poursuivi Cyrille-Lazare Siéwé, responsable des affaires scientifiques et chargé de programme au PNUE.