A Mbour, les gens ne parlent que de ça. Luc Nicolaï a sacrifié, jeudi dernier, un bœuf noir et deux chèvres au vu et au su de tout le monde. Seulement, selon des témoins, un jeune homme aurait été tué sur les lieux quelques heures après le sacrifice.
Le Sabador en moins, Luc Nicolaï s’est payé une balade à travers les rues de Mbour, jeudi. L’horloge affiche 16 heures. Mbour boude brutalement au plaisir d’une sieste réparatrice pour ne pas se faire raconter les premiers pas du promoteur mbourois, après sa liberté conditionnelle dans l’affaire du Lamantin Beach. Tee-shirt blanc, jean bleu, Luc Nicolaï, flanqué de ses gardes du corps, marche d’un pas pressé, serrant des pinces par-ci, saluant du bras par-là des personnes au bas de leur porte. Mais cette marche n’avait rien de festif. Au pas de course, tout ce beau monde s’est retrouvé sur un terrain aux environs du Quai de Pêche de Mbour pour immoler un bœuf noir et deux chèvres. Sous les yeux de Luc Nicolaï, ses hommes ont égorgé le bœuf noir et les deux chèvres.
La viande a ensuite été distribuée aux gens sur place. «Avec les déboires qu’il a eu dernièrement, il a jugé nécessaire de faire des sacrifices pour se débarrasser de tout ce mauvais sort qui l’a suivi ces dernières semaines», explique un homme d’un âge avancé qui ne cessait de formuler des prières pour le promoteur mbourois. En tout cas, après avoir sacrifié son bœuf noir et ses deux chèvres, Luc est allé vers le Quai de pêche pour échanger en toute décontraction avec les pêcheurs, qui ne manquaient pas de commenter son léger embonpoint. «Il a pris du poids en prison», murmure-t-on.
Vers 17 heures et quelques poignées de minutes, Luc et ses gardes du corps se sont engouffrés dans des véhicules pour rentrer tranquillement chez eux, alors que la foule avait fini par se former autour de lui.
Toutefois, selon des témoins, tard dans la nuit, deux jeunes hommes se sont violemment affrontés sur les lieux du sacrifice. «L’un des jeunes a pu donner un violent coup de couteau à son adversaire qui est tombé mort sur les lieux où le bœuf noir a été tué», souffle un témoin qui n’a rien raté de la scène.
Un témoignage que L’Observateur n’a pas pu confirmer auprès du commissariat de Mbour et de la gendarmerie de la localité.