Difficile de s’y retrouver dans un pays où 267 formations politiques sont officiellement recensées. Sans doute la « modernisation des partis », adoptée par référendum, permettra-t-elle de faire le ménage.
On les surnomme les « partis télécentres », du nom des cabines téléphoniques qui précédaient, au Sénégal, l’avènement du portable. « Le nombre total de leurs adhérents est tellement dérisoire qu’ils pourraient tenir dans le box étroit d’un télécentre », s’amuse Madiambal Diagne, directeur du Quotidien. Avec le thieboudiène et la lutte avec frappe, la création compulsive de nouveaux partis figure au hit-parade des spécialités nationales depuis l’instauration du multipartisme intégral par Abdou Diouf, en 1981. En 1996, ils n’étaient que 26. Au dernier recensement officiel, on en dénombrait 267.
Dans un pays où le corps électoral plafonne à 5,3 millions d’inscrits, cette profusion fait désordre. Entérinée lors du référendum constitutionnel du 20 mars, la « modernisation de la vie des partis politiques » est censée ouvrir la voie à une réforme. « Le dialogue national qui s’est ouvert le 28 mai avec l’opposition et la société civile doit notamment permettre de définir, dans la concertation, les modalités de rationalisation du nombre de partis », résume Seydou Guèye, le porte-parole du gouvernement. en dénombrait 267.
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