En réunion hebdomadaire du Conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 15 juin, le Chef de l’Etat a invité le Premier ministre à procéder à l’évaluation globale de la Couverture Maladie Universelle (CMU), deux ans après son lancement, non sans insister sur l’amélioration de l’accueil aux services d’urgence, la qualité de la prise en charge médicale et sociale des malades. Aussi, Macky Sall, qui a demandé la mise en œuvre d’une stratégie nationale de lutte contre l’érosion côtière, en appelle à la tenue d’un Conseil interministériel consacré à la lutte contre cette menace. Mieux, en cette veille d’hivernage, le gouvernement est enjoint à prendre toutes les mesures préventives nécessaires, pour parer aux risques d’accidents et de catastrophes, tout en veillant à l’actualisation des Plans d’Organisation des Secours (ORSEC), ainsi qu’à l’équipement en paratonnerres des localités et sites.
Deux ans après son lancement, l’heure est venue d’évaluer le programme de la CMU. En Conseil des ministres hier, mercredi 15 juin, le président de la République a invité le gouvernement, en rapport avec les collectivités territoriales, «à mutualiser les ressources humaines, matérielles et financières injectées dans ce secteur», et demandé au Premier ministre «de procéder à l’évaluation globale de la Couverture Maladie Universelle (CMU)», lit-on dans le communiqué du conseil.
S’agissant de la modernisation du système national de santé, à travers notamment, l’accroissement continu des ressources budgétaires et moyens logistiques alloués au secteur, le président Sall à rappelé au gouvernement «l’importance primordiale qu’il accorde à la densification de la carte sanitaire, à l’amélioration des conditions d’accueil aux services d’urgence, de la qualité de la prise en charge médicale et sociale des malades». Dans ce cadre, le Chef de l’Etat a lancé un appel à tous les acteurs du secteur de la Santé, «pour un dialogue social de qualité avec le gouvernement, en vue d’asseoir les bases d’un système national de santé performant».
STRATEGIE NATIONALE DE LUTTE ET TENUE D’UN CONSEIL INTERMINISTERIEL CONTRE L’EROSION COTIERE
Auparavant, en ce qui concerne la protection du littoral et l’intensification de la lutte contre l’érosion côtière, Macky Sall a ordonné au gouvernement de «mettre en œuvre, au-delà des actions en cours, une stratégie nationale de lutte contre l’érosion côtière, pour protéger toutes les localités vulnérables du littoral, et apporter l’appui nécessaire aux populations». Pour cela, il faut d’abord élaborer une cartographie globale des zones et populations impactées par l’érosion côtière, procéder à un aménagement préventif optimal du littoral national tout en accélérant l’exécution du projet de réhabilitation de la «Brèche de Saint Louis» ainsi que des projets développés dans les sites touristiques de la Petite côte. Mieux, le Chef de l’Etat a donné instruction au Premier ministre de «tenir, dans les meilleurs délais, un Conseil interministériel consacré à la lutte contre l’érosion côtière», informe la source.
La sécurité civile des bâtiments et établissements humains a aussi été abordée en réunion du Conseil des ministres. Sur ce sujet, en cette veille d’hivernage, Macky Sall a enjoint le gouvernement à «prendre toutes les mesures préventives nécessaires, pour parer aux risques d’accidents et de catastrophes, notamment au niveau des établissements recevant du public». D’où la «nécessité d’activer toutes les commissions régionales et auxiliaires de protection civile, de déployer un programme de sensibilisation des populations, de mener un audit général des équipements électriques et de protection civile de tous les bâtiments recevant du public, et de veiller à l’actualisation des Plans d’Organisation des Secours (ORSEC), ainsi qu’à l’équipement en paratonnerres des localités et sites sensibles», note le document.
DOTER LE SENEGAL D’UNE PRODUCTION ELECTRIQUE DISPONIBLE, … A MOINDRE COUT
En outre, abordant le développement stratégique du sous-secteur de l’électricité, Macky Sall a réitéré au gouvernement son «ambition de doter le Sénégal d’une production électrique disponible, suffisante, de qualité et à moindre coût, tenant compte du mix énergétique, de la montée en puissance des énergies renouvelables, et de l’exploitation prochaine des réserves pétrolières et gazières découvertes aux larges de nos côtes». Dans cette perspective, il a relevé au gouvernement «l’urgence de finaliser le plan stratégique de développement de la SENELEC, l’évaluation du Contrat de performances Etat- SENELEC, et la validation du nouveau plan de production électrique».