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Sédhiou - Retour des coupures d’électricité: Les abonnés dénoncent et exigent réparation
Publié le jeudi 16 juin 2016  |  Sud Quotidien
La
© Autre presse par DR
La Société nationale d’électricité SENELEC




La région de Sédhiou fait face à deux épreuves difficiles à surmonter. Si la première est d’ordre spirituel consacrée au Ramadan (le jeûne), le second est consécutif aux récurrentes pannes d’électricité à longue durée de privation. Excédés par l’ampleur du mal, les abonnés de la région de Sédhiou dénoncent une « rupture unilatérale » du contrat de prestation de service et exigent que le préjudice soit réparé. Le retour de l’ancienne centrale électrique de Sédhiou délocalisée à Kédougou est aussi réclamé.

«Ces coupures d’électricité nous importunent et c’est injuste, eu égard au protocole de contrat qui nous lie à la Senelec », affirme un abonné visiblement excédé par la longue durée des coupures de courant. « Ils s’enrichissent sur le dos des abonnés » braille une dame, la cinquantaine bien entamée. Ce coup de gueule des abonnés à la Société nationale de fourniture du courant atteste des nombreux désagréments suite aux incessantes coupures d’électricité à Sédhiou et dans le reste de ses collectivités de l’intérieur.

Chaque jour ou presque et cela depuis plus d’un mois, des pannes sur le réseau indisposent les citoyens et le plus souvent pendant très longtemps comme samedi dernier et ce lundi où l’attente a duré plus de 12 tours d’horloge. Cette situation a fini par irriter les populations en cette période de Ramadan. « Ce n’est pas possible que la Senelec nous prive du courant et sans explication. Il nous arrive de rester toute une journée sans courant et par conséquent sans glace ni eau fraîche pour la rupture du jeûne, c’est inadmissible ».

Comme si cela ne suffisait pas, ces longues heures de coupure d’électricité entrainent celle de l’eau. Et les puits traditionnels souvent impropres à la consommation s’imposent comme ultime recours à calmer la soif. « la société des eaux dépendante aussi de la Senelec pour alimenter ses groupes arrête de nous fournir en eau. Même pour se désaltérer, il faut se rapprocher des puits traditionnels avec tout le risque de maladies diarrhéïques surtout chez les enfants. Vraiment, ce n’est pas bien ».

L’hôpital malade des coupures !

Dans les structures de santé, malades et agents en souffrent. Au centre hospitalier régional, la direction paye cher du fuel pour faire tourner le groupe électrogène. « Certes le service public continue à l’EPS1 de Sédhiou mais nous souffrons énormément de ces coupures intempestives d’électricité. Chaque jour qu’il y a coupure, nous déboursons plus de 100 à 150 litres de gazoil alors que les recettes ne sont pas si importantes. Il arrive même que le groupe s’échauffe après de longues heures de fonctionnement. Un groupe est juste un palliatif mais pas pour un fonctionnement continu », a déclaré le directeur Cheikh Mbaye Seck.

Au niveau des instituts de finance, la galère est analogue. D’autres se plaignent de l’absence de communication avec la clientèle victime de ces coupures. « La Senelec nous coupe sans la moindre explication alors qu’il leur est obligatoire de prévenir les abonnés juste par respect et par devoir ». Et pourtant, se désolent enfin les consommateurs, c’est comme si ces coupures « gonflent » les factures envoyées aux abonnés. « A chaque fois que les coupures se multiplient, les factures gonflent alors qu’en terme de temps de consommation, nous aurions utilisé les services de la Senelec bien moins que d’ordinaire ». Du côté de la société nationale de fourniture, l’on invoque en de rares occasions des travaux d’entretien sur le réseau. A cela s’ajoutent les risques du fait des 150 kilomètres à parcourir pour le transport du courant de la centrale électrique de Boutoute à Ziguinchor jusqu’à Sédhiou et sa région, risques dus souvent au chute de branchages et autres feux de brousse.
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