Création d’une unité industrielle de production de solutés massifs: Parenterus entend ‘’perfuser’’ le système sanitaire sénégalais #aDakar

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Création d’une unité industrielle de production de solutés massifs: Parenterus entend ‘’perfuser’’ le système sanitaire sénégalais

Publié le jeudi 16 juin 2016 | Enquête Plus

© aDakar.com par DF
La ministre de la santé pose la première pierre d`une unité industrielle destinée à la fabrication de perfusions
Dakar, le 14 juin 2016 - La ministre de la santé et de l`action sociale Awa Marie Coll Seck a procédé à la pause de la première pierre de PARENTERUS, une unité industrielle destinée à la fabrication de perfusions. Photo: Awa Marie Coll Seck, ministre de la santé et de l`action sociale

Un laboratoire de production de perfusions sera disponible dans 18 mois au Sénégal. Il mettra sur le marché 12 millions de flacons par an. Financé à hauteur de 6,5 milliards, ce projet est l’œuvre du Fonsis en partenariat avec la société médicale Parenterus.

Le ministère de la Santé et de l’Action sociale et le Fonds souverain d’investissements stratégiques (Fonsis) ont procédé, hier, à la pose de la première pierre de Parenterus dans la commune de Djender. Parentus est une unité industrielle qui est destinée à la production de solutés massifs au Sénégal et dans la sous-région. Financée à hauteur de 6,5 milliards, cette industrie de fabrication de perfusions va produire chaque année 12 millions de flacons et générés 75 emplois directs. ‘’En tant qu’investisseur pour le compte de l’Etat du Sénégal, le Fonsis réalise avec ce projet, non seulement un investissement rentable avec 12 millions de flacons de perfusion qui seront mis sur le marché chaque année mais participe également avec le ministère de la Santé à l’amélioration de la qualité de notre système sanitaire’’, informe le Directeur général du Fonsis.

Selon Amadou Hott, cette unité industrielle sera réalisée sans endettement de la part de l’Etat du Sénégal. Les banques partenaires ont financé le projet à hauteur de 4 milliards de francs et les actionnaires ont apporté les 2,5 milliards en capital.

Pour le ministre de la Santé, le professeur Awa Marie Coll Seck qui a présidé la cérémonie, ce projet fait partie de la plateforme ‘’Dakar médical City’’. ‘’L’édification de ce laboratoire va contribuer à la démocratisation de notre système de santé. Cela permettra d’éviter les ruptures de stock, mais également d’économiser l’argent utilisé pour l’importation des perfusions’’, souligne-t-elle. Sur ce, elle a demandé au secteur privé d’investir dans ce secteur où le capital est certain. ‘’J’ai parfois des doutes lors des poses de première pierre. C’est la deuxième fois que je le fais depuis que je suis dans le gouvernement. Mais je suis persuadé que dans 18 mois, nous allons revenir pour l’inauguration des premiers flacons de perfusion’’, rassure le Pr Seck.

Des emplois pour les jeunes

Une déclaration qui rassure le maire de la commune, Alassane Ndoye. Car, ce dernier dit-il, a fait presque le tour des brigades de gendarmeries et les commissariats de police à cause de ce projet. ‘’Quand nous avons voulu mettre en œuvre ce projet depuis 2009, c’était trop difficile. On n’a pas voulu nous donner de l’espace. D’autres disaient même que je veux vendre leur terrain. Il y a eu d’énormes difficultés. Mais tout ce que Dieu bénit va de l’avant.

C’est grâce à l’appui du président de la République et des autorités de la localité que nous y sommes arrivés’’, explique-t-il. Avant de faire part de son souhait à savoir l’intégration dans cette unité des jeunes de la commune qui répondent aux critères d’éligibilité. Un vœu qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd, car le Directeur du Fonsis a soutenu que la priorité dans le recrutement sera accordée aux fils de Djender qui remplissent les conditions d’embauche. ‘’Je vous rassure sur l’impact économique du projet pour cette localité avec près d’une centaine d’emplois directs pour les jeunes et les femmes. Mais également de revenus fiscaux pour la commune qui sera désormais une grande destination pour l’investissement productif’’, conforte M. Hott.