La Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections (Pacte) encourage le dialogue national initié par le Chef de l’Etat et fait des propositions pour sa réussite.
Le dialogue national initié par le président de la République, Macky Sall ne laisse pas indiffèrent la société civile. Dans une déclaration transmise à notre rédaction, la Pacte rappelle qu’il a toujours était favorable au dialogue national ‘’dans le but exclusif de servir toute la Nation et non au marchandage d’intérêts individuels ou politiciens’’. La Plateforme des acteurs de la société civile pour la transparence des élections estime que les exigences éthiques, patriotiques et citoyennes doivent prévaloir sur toute autre considération.
Pour que cette initiative du président de la République soit un succès, les membres de la société civile qui composent la Pacte font entre autres les propositions suivantes : ‘’mettre en place une commission composée de personnalités indépendantes pour accompagner la gestion du processus de dialogue national et assurer le suivi de la mise en œuvre ; procéder sans tarder à la réforme du code électoral de manière concertée avec tous les acteurs en prenant soin d’intégrer l’organisation du référendum ; réaliser l’audit ou la refonte du fichier électoral afin d’en corriger les imperfections ; mettre en œuvre dans les meilleurs délais la fusion de la carte d’identité et de la carte d’électeur de manière à simplifier les procédures de vote ; instituer le bulletin unique de vote’’. La société civile souhaite donc un dialogue sincère, constructif et patriotique, qui s’attaquera aux questions économiques et sociales concrètes qui préoccupent les différents secteurs de la vie nationale.
Poursuivant ses propositions, la Pacte invite aussi l’Etat à, ‘’encadrer les candidatures indépendantes par des critères pertinents de représentativité ; revoir à la baisse le nombre de membres du haut Conseil des collectivités territoriales désignés par le président de la République et veiller au respect de la loi sur la parité dans les instances électives ; promouvoir le financement public des partis politiques ; accélérer le dialogue pour la paix en Casamance ‘’. Elle invite par ailleurs les organisations de la société civile à rester vigilantes afin de poursuivre avec détermination la lutte pour le respect des règles et valeurs de la bonne gouvernance et de la séparation des pouvoirs qui constituent le socle de l’Etat de droit.
La déclaration a été signée par l’Association des juristes sénégalaises (AJS), le Forum Civil, la Ligue sénégalaise des droits humains (LSDH), la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’Homme (Raddho) entre autres.