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Mahammed Boun Abdallah Dione au Conseil des ministres de l’APGMV: "La grande muraille verte est une solution à l’insécurité alimentaire, la migration et le terrorisme"
Publié le mercredi 15 juin 2016  |  Sud Quotidien
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© Primature par A. SECK
Le Pm préside la cérémonie d`ouverture officielle de la 5ème Session ordinaire du Conseil des ministres de l`Agence panafricaine de la Grande Muraille Verte
Dakar, le 13 juin 2016 - Le Premier ministre a présidé la cérémonie d`ouverture officielle de la 5ème Session ordinaire du Conseil des ministres de l`agence panafricaine de la Grande muraille verte.




Organisée dans le cadre de la réflexion sur la Protection et la conservation des ressources naturelles, la 5ème session ordinaire du Conseil des ministres de l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte (Apgmv) se poursuit. Présidant hier, lundi 13 mai, la cérémonie d’ouverture de la rencontre qui é démarré deux jours avant avec la réunion des experts, le premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne a relevé que le projet de la Grande muraille verte serait une solution à l’insécurité alimentaire, à la migration et au terrorisme.

Ouvert depuis le samedi 11 juin dernier et ce jusqu’au 17 courant, le Conseil des ministres de l’Agence panafricaine de la Grande muraille verte (Apgmv) vise à trouver des solutions idoines pour la protection et la conservation des ressources naturelles. Au vu de la désertification, de la dégradation des terres et de la sécheresse qui sont les principales causes de la précarité des populations, selon le Premier ministre, Mahammed Boun Abdallah Dionne qui présidait la rencontre d’hier, lundi 13 mai, la Grande muraille verte (Gmv) est «une chance pour la planète». Mieux, dit-il, c’est un projet «d’accroissement de nos capacités de productions agricoles pour subvenir aux besoins de nos populations». Car, la Gmv qui «vise la transformation de vastes étendues de terres arides en véritables Pôles ruraux de productions et de développement durable» va permettre de lutter contre le terrorisme, l’insécurité alimentaire, la famine et les migrations forcées des jeunes.

C’est pourquoi, a tenu à préciser, Amédi Camara, ministre mauritanien de l’Environnement et du développement durable et président en exercice du Conseil des ministres de l’Apgmv, la Grande muraille verte «ne consiste pas seulement à planter des arbres» mais à «mener des activités de développement agro-sylvo-pastorales au niveau des périmètres de chaque pays pour permettre aux populations de se fixer, d’avoir des activités génératrices de revenus». D’ailleurs, ajoute le ministre mauritanien de l’Environnement, «il y a des activités comme l’élevage, l’agriculture, le maraîchage et toutes autres activités de développement socioéconomique qui peuvent avoir lieu dans le cadre des périmètres». Et, pour la deuxième phase du plan d’actions (2016-2020) qui consiste à encore mener des actions pour la réussite du projet, il s’agit, pour lui, de pérenniser les acquis du premier plan quinquennal (2010-2015) bouclé.

LE SENEGAL, UN PIONNIER ET UN EXEMPLE DANS LE PROJET DE LA GMV

Selon le ministre sénégalais de l’Environnement et du développement durable, Abdoulaye Bibi Baldé, le Sénégal, concerné par «545 Km sur un tracé de plus de 7000 Km, est, à ce jour, l’une des plus grandes réalisations. Nous sommes à un peu plus de 150 Km (175 km, ndlr). Certainement, c’est un peu moins du tiers, mais, pour nous, en moins de 5 ans, c’est des avancées extrêmement importantes». A l’en croire, dans l’initiative de la Grande muraille verte, il y a beaucoup d’activités en termes de réalisation, notamment celles agro-sylvo-pastorales, le reboisement des périmètres, le maraîchage qui ont «un impact socio-économique certain, qui ont permis de fixer les populations, de réduire le chômage, l’exode rural».

Aussi, soutient le ministre, il y a eu un impact «parce qu’il y a beaucoup de récoltes fourragères au niveau des parties reboisées où il y a des programmes qui ont permis d’avoir beaucoup de récoltes pour les bétails. Donc, globalement, le Sénégal, en tant que pionnier, a fait beaucoup de réalisations».

Cette session du Conseil des ministres de l’Apgmv, sera aussi une occasion pour le Sénégal de partager son expérience à travers une visite des réalisations de la Gmv dans la région de Louga, ce jeudi 16 juin, a informé Abdoulaye Bibi Baldé. La rencontre de l’Apgmv qui se tient à Dakar, du 11 au 17 juin 2016, regroupe 7 institutions statutaires (Oss, Cilss, Sen-Cad, Igad, Nepad, Comifac, Union Africaine), 37 partenaires techniques et financiers, 11 ministres en charge de l’Environnement et 10 points focaux. A charge pour ces participants d’examiner les solutions concrètes tant techniques que financières pour soutenir les efforts des Etats membres dans la mise en œuvre de l’initiative de la Gmv.

Ce conclave se déroule en deux étapes : une réunion des experts les samedi 11 et dimanche 12 juin et la réunion des ministres tenue hier lundi le 13 juin. Aussi, coïncidant avec la Journée mondiale de lutte contre la désertification instituée par les Nations Unies le 17 juin de chaque année, l’Apgmv, l’Unccd et le gouvernement du Sénégal co-organiseront des manifestations en commémoration de cette journée vendredi au Parc zoologique et forestier de Hann.
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