Pour ouvrir la fenêtre d’opportunité afin de récolter le dividende et accélérer sa transformation socio-économique, le Sénégal doit mettre l’accent sur les réformes économiques et les investissements. C’est en tout cas ce que révèle le rapport diagnostic sur le dividende démographique rendu public hier, vendredi 10 juin lors d’un atelier de restitution et de validation.
Le changement de la structure démographique et les opportunités économiques émergentes du Sénégal peuvent être transformés en un appréciable dividende démographique à l’horizon de 2053. C’est ce que révèle une étude réalisée sur la capture de dividende démographique au Sénégal. Les résultats de cette étude ont été présentés hier, vendredi 10 juin lors d’un atelier de restitution et de validation.
L’étude précise cependant que la meilleure stratégie pour atteindre cet objectif et les ambitions du Plan Sénégal Emergent (Pse) est d’adopter une approche intégrée des politiques publiques donnant la priorité aux réformes économiques et à la création d’emplois tout en faisant les investissements optimaux dans le développement du capital humain et le renforcement de la gouvernance.
«Si le Sénégal met l’accent à la fois sur les réformes économiques et les investissements dans les secteurs sociaux comme l’éducation, la santé, la gouvernance, il pourrait bénéficier d’un dividende démographique qui se traduirait à l’horizon de 40 ans, par un gain de l’ordre de 5000 dollars par tête», a fait savoir Pierre Ndiaye, directeur général de la direction générale de la planification et des politiques économiques (Dgppe).
Pour sa part, le Ministre de l’économie, des finances et du plan Amadou Ba qui présidait la cérémonie d’ouverture de cette rencontre, trouve que le Sénégal présente des conditions satisfaisantes pour la capture du dividende démographique.
Selon lui, notre pays se situe dans la troisième phase de sa transition démographique, caractérisée par une baisse de la fécondité et une poursuite de la baisse de la mortalité entrainant d’une part, un processus de ralentissement de sa croissance démographique et d’autre part, une augmentation plus rapide de la population en âge de travailler par rapport à la population à charge.
Amadou Bâ note que cette population à dominante jeune pose avec acuité des défis en termes d’éducation, de formation professionnelle d’emplois et d’accès aux autres services sociaux de base.
«La rapide augmentation de la population fait que d’importantes ressources doivent être investies chaque année pour maintenir les acquis antérieurs», a-t-il conclu.