Le Parti démocratique sénégalais (Pds) est résolument décidé à poursuivre le dialogue national lancé par le chef de l’Etat, en dépit des menaces de sanction brandies par Idrissa Seck, pour rupture de pacte de confiance. De l’avis de son porte-parole qui s’est exprimé en marge de la réunion du Comité directeur hier, vendredi 10 juin, la priorité que s’est fixée le Pds, c’est de faire en sorte de lever l’épée de Damoclès qui pèse sur tous ses responsables politiques. Babacar Gaye a par conséquent invité Idrissa Seck à se solidariser ou à leur laisser poursuivre leur chemin.
Les menaces de sanction brandies par Idrissa Seck, Sg de Rewmi contre Oumar Sarr, Secrétaire national adjoint du Parti démocratique (Pds) et Mamadou Diop Decroix, Sg d’Aj/Pads, pour rupture du pacte de confiance n’ébranlent nullement le parti de l’ancien président de la République. Le Pds est décidé à poursuivre sa participation au dialogue national lancé par le chef de l’Etat, Macky Sall. En effet, interpellé au sortir de la réunion du Comité directeur dudit parti, le porte-parole du Pds estime qu’il faudrait retourner «la question à Idrissa Seck qui a peut-être lui le pouvoir de sanctionner des partis politiques autonomes».
De l’avis de Babacar Gaye, son parti se soucie plus des préoccupations des Sénégalais, surtout de sa frange la plus vulnérable. Mieux, poursuit-il, «le Pds se soucie surtout de ses militants qui sont emprisonnés». Ainsi, pour M. Gaye, «le Comité directeur du Pds reste attaché à la lutte pour la libération de tous les détenus politiques, pour l’arrêt des poursuites politiques qui sont en cours, et la levée des épées de Damoclès qui sont toujours suspendues sur la tête de certains membres du Comité directeur».
Par conséquent, il invite “Idy“ à se solidariser à leur cause, ou à leur laisser poursuivre leur chemin. Répondant par ailleurs aux accusations de deal portées par Idrissa Seck, entre le président de la République et le Pds, Babacar Gaye précise que le Pds n’est pas connu pour ces combines. Même s’il ne s’attaque pas vertement au leader de Rewmi, il a tout de même estimé qu’une telle accusation venant d’Idrissa Seck «m’étonne un tout petit peu». Par conséquent, il a donné rendez-vous aux populations pour avoir si réellement «nous sommes des dealers». Dans la même veine, et en rapport aux spéculations sur la future création d’un gouvernement d’union avec le Pds, le porte-parole du Pds refuse de «faire de la météo politique». Pour lui, le Pds reste préoccupé à la poursuite des discussions qui concernent le Sénégal, ainsi qu’à travailler à faire libérer tous les détenus politiques et à s’engager résolument à prendre le pouvoir.
Sur un autre registre, les protégés d’Abdoulaye Wade estiment que le moment est venu de supprimer les juridictions d’exception, comme la Crei qui, a leur avis, «porte gravement atteinte aux principes généraux de droit, dont le principe majeur de la présomption d’innocence». Sur la suite à donner aux concertations organisées par le chef de l’état, le Comité directeur dit rester «à l’écoute des organisateurs sur le sort réservé aux problèmes de l'école, de la santé, de la gouvernance politique, sur les affaires économiques et financières ainsi que sur la situation économique et sociale des ménages».