Va-t-on réduire ou augmenter le nombre de députés avec l’avènement des députés de la diaspora ? C’est l’une des interrogations de Cheikh Oumar Sy.
Ancien de la diaspora, Cheikh Oumar Sy s’est établi au Sénégal, une fois élu député lors de la 12ème Législature. Aujourd’hui, le député de Bess du niak ne veut pas que les futurs députés de la diaspora, nouvellement consacrés par la révision constitutionnelle, vivent la même situation que lui. «Si on parle de députés de la diaspora, s’ils quittent la France ou les Etats-Unis, cela veut dire qu’ils viennent ici pour représenter une communauté et doivent retourner là-bas pour faire une restitution à ceux qui les ont élus. Est-ce qu’ils auront les mêmes salaires que nous, les mêmes indemnités ? S’ils sont installés au Sénégal et vivent dans les mêmes conditions que nous, ils seront des députés ‘’normaux’’ comme nous autres. Cela ne changera absolument rien», s’est inquiété le camarade de Mansour Sy Djamil, jeudi, lors de l’ouverture du dialogue sur le fichier électoral. Par conséquent, le député invite l’Etat à «édifier» les Sénégalais sur cette question.
Face au ministre de l’Intérieur, celui qui faisait partie du camp du «Non» au dernier référendum déroule ses appréhensions : «Il faut qu’on se détermine. On parle de 10 élus. Est-ce qu’on va réduire le nombre actuel de députés à l’Assemblée nationale, c’est-à-dire 140 et 10 autres au niveau de la diaspora ? Ce qui nous ferait un nombre de 150 députés. Ou bien est-ce qu’on doit ajouter les 10 députés de la diaspora aux 150 qui existent actuellement. Ce qui nous ferait un nombre de 160 députés ?» Aux yeux de Cheikh Oumar Sy, il est important de savoir dans quelles conditions seront mis ces députés de la diaspora parce que, dit-il, cela va «impacter» le budget du Sénégal.