Comme Rewmi et Aj/Pads, le Pds récuse Abdoulaye Daouda Diallo pour l’organisation des élections. Les Libéraux réclament aussi la suppression de toute juridiction d’exception et l’arrêt des poursuites «politiques» en cours contre certains de leurs membres.
Le Parti démocratique sénégalais, à l’instar de Rewmi de Idrissa Seck, d’Aj/Pads de Mamadou Diop Decroix, de Car Leneen de Amsatou Sow Sidibé récuse le ministre de l’Intérieur pour l’organisation des élections. Réuni hier en comité directeur au lendemain du démarrage des concertations entre les partis politiques et Abdoulaye Daouda Diallo, les Libéraux ont exigé une personnalité «neutre et indépendante» à la tête du département des élections pour des joutes «non sérieusement contestables». Le porte-parole du Pds est revenu sur le lancement du dialogue national pour constater quelques «carences». Pour Babacar Gaye, «beaucoup de questions restent à être abordées, principalement celles liées à l’école, à la santé, aux multiples crises dans le domaine social». Il s’y ajoute, souligne-t-il, «celles liées à la gouvernance politique et démocratique, l’administration de la justice et la gestion sobre et vertueuse comme on nous l’avait promis, le Sénégal étant marqué par de gros scandales qu’il faut naturellement élucider».
Dans leur dynamique de lutte, les Libéraux se disent déterminés à poursuivre leur combat pour la libération «définitive de tous les détenus politiques». Dans le même sillage, ils demandent l’arrêt des poursuites «politiques» qui sont en cours contre certains membres du Comité directeur qui ont déjà obtenu des libertés provisoires ou qui sont inculpés. «Toutes choses qui font que, selon Babacar Gaye, il y a matière à rester dans l’opposition de manière durable».
Le parti de Abdoulaye Wade a aussi appelé les tenants du pouvoir à prendre des mesures «hardies» allant dans le sens de la suppression de toute juridiction d’exception dont la Cour de répression de l’enrichissement illicite (Crei) «pour que le Sénégal ne connaisse plus jamais les avatars d’une justice à deux vitesses ou d’une justice orientée vers ses opposants». Le respect du droit de manifester des opposants, de façon libre, est également réclamé. M. Gaye a indiqué que leur formation politique «n’a jamais évoqué le cas de Karim Wade en termes de modalités de sa libération».