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Moustapha Diakhaté, président du groupe parlementaire Benno Bokk Yaakaar sur la gouvernance vertueuse: "Macky Sall n’a pas encore gagné ..."
Publié le samedi 11 juin 2016  |  Sud Quotidien
Moustapha
© Autre presse par DR
Moustapha Diakhaté, président du Groupe parlementaire "Benno Bokk Yakaar"




Le président de la République, Macky Sall, n’a pas encore gagné le combat pour la gouvernance vertueuse, même s’il a fait preuve de courage face aux lobbies qui ne souhaitent aucun changement du système de pillage des ressources du pays. C’est en tout cas la conviction de Moustapha Diakhaté, président du groupe parlementaire Bennoo Bokk Yaakaar qui regrette l’absence de soutien, dans ce combat de Macky Sall, de ses propres camarades de parti, des membres de sa coalition, de la société civile, des familles religieuses etc. Pour autant, il pointe du doigt dans cet entretien les lobbies politiques et religieux, voire des hommes d’affaires qui tiennent tous en otage le pays, en le tirant toujours vers le bas.

Après quatre années aux affaires, est-ce que le Président Macky Sall a gagné son combat pour la gouvernance vertueuse tant chantée ?

Je ne peux pas dire que le Président Macky Sall a gagné le combat pour la gouvernance vertueuse. Mais personne ne peut nier qu’il s’est battu. Le Chef de l’Etat a respecté ses engagements par rapport aux défis de la gouvernance vertueuse auxquels le Sénégal est confronté. Pour rappel, déjà, dans le programme Yonou Yokkuté, le candidat Macky Sall considérait que tous les efforts entrepris pour promouvoir la justice sociale, assurer les bases du développement et générer une productivité développante seraient vains sans une lutte résolue contre la corruption. Pour lui, en effet, la lutte contre la corruption est une nécessité. Pour lui, la patrimonialisation de l’Etat et l’enrichissement illicite représentent des boulets pour le progrès économique et social de notre pays et sapent dangereusement les fondements de la République, freinent les transactions, découragent l’investissement et créent un état d’insécurité judiciaire incompatible avec un climat propice à la création des richesses. Et c’est par rapport à ces différents éléments qu’il s’était engagé, une fois élu, à inaugurer l’ère d’une gouvernance vertueuse au Sénégal. A ce titre, dès le lendemain de son élection, il a mis en place un certain nombre de dispositifs pour une lutte efficace contre la corruption et l’impunité. J’en veux pour preuve d’abord la réactivation de la Crei qui était un dispositif trouvé sur place et qui existait depuis les années 80, la réforme de la Cour des comptes pour lui donner plus de pouvoir d’intervention et de contrôle des comptes publics, l’adoption par l’Assemblée Nationale de la directive de l’Uemoa portant code de transparence, l’élargissement des assujettis à la déclaration de patrimoine. Ce qui participe au combat de la transparence des patrimoines des acteurs publics. Ensuite, vient la création de l’Ofnac, une structure essentielle pour la probité des acteurs publics. Il a donné des pouvoirs énormes à l’Ofnac pour lui permettre de combattre efficacement la corruption et le détournement des deniers publics.

Dans ce combat contre la non-transparence, est-ce que le Président Macky Sall a bénéficié du soutien de ses camarades, alliés et du peuple en général ?

Je ne le pense pas. Le constat est qu’en dépit de tous les efforts du Président, c’est l’accueil glacial que l’opinion, d’une manière générale, a réservé à cette nouvelle politique de bonne et de gouvernance vertueuse.

Pourquoi parlez-vous d’accueil glacial ?

Nous constatons que le Président est trop seul dans ce combat. Même son propre parti ne l’a pas soutenu, encore moins sa coalition et la société civile dite de bonne gouvernance. Je n’ai pas non plus senti les forces religieuses qui étaient naguère les remparts de la vertu au Sénégal. L’on a plutôt noté leur absence en termes de soutien aux côtés du Président. C’est pour toutes ces raisons que j’ai dit qu’il n’a pas encore gagné la bataille, mais il a bien engagé la guerre et c’est le plus important.

Ces dispositifs mis en place par le Président ont-ils les moyens de leur politique ?

Je crois que le président de la République a donné à toutes ces structures dont je viens de parler : la Cour des comptes, la Crei, l’Ofnac, des moyens de fonctionnement sur les plans financier et juridique. A ce niveau, je crois que des efforts ont été faits, des actions ont été entamées. Pour ce qui concerne la Crei, nous avons le cas Karim Wade et ses complices. Pour ce qui de l’Ofnac, nous avons son premier rapport. Mais ce qu’on note, pour la Crei, il y a eu le tollé soulevé par le Pds soutenu curieusement par des segments de la société civile dite «droit de l’hommiste». Pour ce qui concerne l’Ofnac, ce sont des militants et des responsables de l’Apr qui montent sur les toits du pays pour crier au scandale.

Les élites politiques seraient-elles pour le statu quo d’un système de déprédation des ressources du pays ?

L’attitude des Libéraux à l’égard de la Crei et celle des Apéristes à l’égard de l’Ofnac, doit faire réfléchir. La leçon que j’ai tirée de ces deux phénomènes, c’est que les élites politiques, syndicales, religieuses sénégalaises, ne sont pas fondamentalement attachées à la question de la gouvernance vertueuse et de la lutte contre l’accaparement de biens de l’Etat et le détournement de biens publics.

Peut-on réellement répondre de l’efficacité de la Crei et de l’Ofnac ?

Pour ce qui concerne la Crei, de mon point de vue, la justice a fait son travail, les dossiers qui étaient présentés ont été effectivement étudiés et on a arrêté et condamné des personnes coupables d’enrichissement illicite et des complices d’enrichissement illicite. A ce niveau, je crois que le travail est plus ou moins bien fait. Pour ce qui concerne l’Ofnac, son travail se limite à mener des enquêtes et livrer ses résultats à la justice et c’est ce qui a été fait. Mais d’une manière générale, ce que j’ai constaté- je crois que tous les Sénégalais peuvent faire la même observation - c’est que dans les discours publics et officiels de toutes les sphères du Sénégal, on ne sent pas un soutien actif au président de la République dans le combat qu’il veut mener, à savoir instaurer une gouvernance vertueuse au Sénégal.

Ne peut-on pas alors faire le constat d’un double jeu des élites politiques qui mettent en place des mécanismes de lutte contre la corruption et qui passent ?

C’est de cela dont je parle lorsque j’évoque l’absence de soutien des élites et du peuple en général à l’endroit du Président Macky Sall dans le combat de la gouvernance vertueuse. A mon avis, le socle sur lequel le président de la République doit s’appuyer pour engager cette grande bataille, c’est d’abord son parti, ses responsables, ses militants, ensuite ses coalitions. Ce que nous constatons - tout le monde peut faire la même remarque – c’est qu’on ne sent pas une mobilisation ni de l’Apr ni de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar derrière le Président Macky Sall pour lui donner un soutien solide et indéfectible, un appui puissant pour lutter efficacement contre tous les lobbies qui se sont ligués manifestement pour empêcher notre pays de vivre la gouvernance vertueuse promise par le Président Macky Sall.

C’est comme si l’élite politique était complice de la perpétuation du système de corruption dans notre pays ?

Elle n’est pas seulement complice, elle a été actrice. Vous savez que le système de corruption et de patrimonialisation est antérieur même à l’indépendance du Sénégal. Pour rappel, c’est depuis le commerce atlantique qu’on a commencé à percevoir les balbutiements de la patrimonialisation de l’Etat avec la traite négrière et tout ce qui s’en suit. Mais à l’époque, ce sont des mouvements islamiques qui s’étaient mobilisés pour lutter contre la patrimonialisation et le bradage des biens des Etats qui étaient sur place. Le phénomène a eu lieu au Cayor avec le mouvement Buur Julit de Guilé Fatim Thiam. Ensuite, on a connu la révolution torodo qui est une action politique de lutte contre la patrimonialisation des biens publics, un grand moment de lutte pour une gouvernance vertueuse dans le Fouta. Ces deux mouvements ont cependant tous échoué dans leur combat pour la restauration de la probité publique. Mais au moins, à l’époque, des chefs religieux se sont mobilisés pour combattre la mal gouvernance des rois locaux qui voulaient effectivement transformer leurs royaumes en patrimoine personnel. Ce qui est curieux et paradoxal, c’est qu’avec le Président Macky Sall, règne l’absence de soutien de ces foyers religieux héritiers de la révolution torodo et du mouvement Buur Julit. Cette même solitude du Président Macky Sall, son prédécesseur, le Président Abdou Diouf l’a vécue au début des années 80, dans son combat contre l’enrichissement illicite. Comme Macky Sall, il n’avait pas bénéficié de l’appui du Parti socialiste(Ps), encore moins de la classe politique de l’époque.

Gracier Karim Wade signifie-t-il la fin de la lutte contre la corruption, l’enrichissement illicite, la patrimonialisation de l’Etat?

Je crois qu’en ce qui concerne Karim Wade, des résultats ont été obtenus dans la lutte contre l’enrichissement illicite et la patrimonialisation de l’Etat. Je crois que la condamnation de Karim Wade et son emprisonnement signifient au moins deux choses : la République du Sénégal sous le magistère de Macky Sall a engagé la bataille contre l’enrichissement illicite et l’impunité. Je crois que ne serait-ce que pour ces deux aspects, la réactivation de la Crei a atteint les objectifs que le Président voulait assigner à cette structure-là. Maintenant, la justice a dit le droit, la vérité judiciaire sur Karim Wade est qu’il est coupable d’enrichissement illicite, il est condamné, et a fait pratiquement la moitié de sa peine. Le président de la République peut, si cela l’agrée, lui accorder une grâce. Mais cela n’enlève en rien le sens et la portée de la réactivation de la Crei. Ce qui s’est passé, c'est-à-dire qu’il est coupable d’enrichissement illicite et malgré le fait qu’il soit le fils d’un ancien président de la République, il n’a pas bénéficié de l’impunité. Je crois que ce sont les deux messages qui sont les plus importants de la Crei. Maintenant que Karim Wade reste en prison 6 mois, 6 ans après, ce n’est pas le plus important, ce qui l’est par contre, c’est le message, le symbole que la République du Sénégal sous Macky Sall s’est battue contre l’enrichissement illicite et l’impunité. Je crois que sur ces deux aspects-là, la victoire est éclatante.

Pourquoi alors la traque n’a concerné un seul individu, en l’occurrence Karim Wade, alors que les noms d’Ousmane Ngom, Samuel Sarr, Oumar Sarr etc. étaient sur la liste lue par l’ancien président de la Crei ?

La traque ne s’est pas seulement réduite à un seul individu. Karim Wade a été arrêté avec d’autres personnes, il y a une liste qui a été publiée par la Crei. La justice va continuer son travail. Le temps de la justice n’est pas celui des médias et de la politique. La justice avance à son rythme. Moi, tout ce que je souhaite effectivement, s’il doit y avoir grâce, que celle de Karim Wade ne signifie absolument pas l’enterrement de la Crei.

C’est comme si ce «temps» de la justice était une sorte d’épée de Damoclès suspendue au-dessus des têtes de ces responsables libéraux dont certains d’ailleurs ont commencé à vous rejoindre ?

Nous n’avons pas besoin d’utiliser une épée de Damoclès contre le Pds ou qui que soit. Je crois personnellement que depuis 4 ans, tous les combats que nous avons entamés contre ces gens-là, nous les avons gagnés. Nous n’avons pas besoin de la justice pour réprimer des adversaires politiques. Ce n’est pas faire honneur à la justice que de le penser. Ce n’est pas son rôle que d’être une roue de secours au pouvoir politique. En tous cas, électoralement, nous sommes supérieurs à eux, c’est cela le plus important.
Quand je parle du temps de la justice, la meilleure réponse reste la déclaration du président de l’Union des magistrats du Sénégal. Il a dit, de manière explicite, que la justice a fait son travail. Maintenant ce qui reste, c’est un temps politique et du travail politique. Le président de la République a la prérogative constitutionnelle de grâce comme le pouvoir judiciaire a le pouvoir constitutionnel de juger et de condamner. Si le président de la République estime que le message a été donné et qu’il a atteint ses objectifs par rapport à la gouvernance vertueuse, à partir de ce moment, il peut le gracier. Mais ce que je demande, c’est que cette grâce, si elle doit avoir lieu, ne doit pas du tout signifier un enterrement du combat contre la patrimonialisation de l’Etat, l’enrichissement illicite et l’impunité.

Karim Wade va-t-il bénéficier de tous ses droits s’il venait à être gracié ?

Vous savez qu’il a été condamné à une prison ferme, mais aussi à des dommages qu’il doit payer. Pour la prison, il peut sortir à la moitié ou au terme de sa condamnation. Mais en ce qui concerne la réparation et les dommages, ça, il le paiera certainement. Il n’a pas d’autre choix. La grâce ne concerne pas les sanctions pécuniaires. Elle porte sur des sanctions pénales. En tout cas, je ne suis pas juriste, mais c’est ma compréhension. A ce niveau-là, même s’il est gracié, il devra rembourser jusqu’au dernier franc, c’est ce que le tribunal avait retenu à son encontre. Donc, à ce niveau, je crois qu’il n’y a pas de problème, la justice a fait son travail. Maintenant, si le président de la République considère qu’il doit le gracier, je n’y trouve aucun problème. La seule chose que je souhaite- je crois que c’est le souhait de beaucoup de Sénégalais – c’est la poursuite de la traque des biens mal acquis, la lutte contre la patrimonialisation des biens de l’Etat et l’impunité. Le Président Macky Sall a fait aujourd’hui ce qu’il devait faire.

Comment peut-on expliquer cette résistance dans la lutte contre la corruption et autre enrichissement illicite?

C’est la conception que nous, acteurs politiques, avons du pouvoir : ce sont des avantages et privilèges. Le pouvoir n’est pas perçu comme un instrument au service de l’intérêt général, des populations. Les combats politiques, c’est des combats de place pour accéder à des privilèges, ça c’est une réalité. Le système que nous avons hérité repose sur cela. On fait tout pour accéder au pouvoir non pas pour servir les populations, mais pour se servir du pouvoir. C’est un constat et je crois que le mérite du Président Sall, c’est, en dépit de cette ambiance culturelle, de mettre en place un dispositif et de s’y tenir pendant 4 ans et je crois qu’il a eu le courage qu’aucun de ses prédécesseurs n’a. Durant tout le règne de Wade, on n’a pas une seule fois engagé une action contre l’enrichissement illicite et l’impunité. Le président Abdou Diouf a commencé, il y a eu un tollé, et il a abandonné. Le Président Sall a eu le courage, pendant 4 ans, de mener ce combat. Maintenant, son parti, sa coalition, une bonne partie de l’opinion ne l’ont pas soutenu. Malgré tout, il a fait ce qu’il pouvait faire, je crois que c’est son mérite, il faut le féliciter.

Dans les faits, n’a-t-il pas capitulé face aux lobbies, avec cette éventualité de gracier Karim Wade ?

Ce n’est pas son genre. S’il devait capituler, il n’y aurait pas de procès de Karim Wade, parce que des lobbies ont tout fait pour qu’il n’y ait pas de procès contre le fils de l’ancien Président. Mais il a tenu tête, le procès a eu lieu, Karim a été condamné et jusqu’à présent, les lobbies sont encore revenus à la rescousse, mais il n’a pas fléchi. Et je crois qu’aujourd’hui, aucune pression ne peut s’exercer sur lui pour aller dans le sens contraire de ce qu’il avait promis au peuple sénégalais, c'est-à-dire une gouvernance vertueuse de la République.

Qui sont ces lobbies qui ne veulent pas que le système change et qui tiennent en otage ce pays ?

Il y a des lobbies politiques ou religieux, il y a aussi les lobbies affairistes, des gens qui ont toujours vécu dans l’opacité et dans la patrimonialisation de l’Etat. Vous savez ce que le président Sall a voulu faire du Sénégal, c’est un exemple en Afrique et ça n’arrange certainement pas tous les pouvoirs qui se sont bien établis en Afrique.
Certainement, les gens vont se demander si le Sénégal ne va pas faire des émules en Afrique et ils peuvent tout faire pour que ça n’aille pas loin. Ce qui est le plus important, c’est que c’est un combat difficile, il en était conscient, mais il a tenu tête.

Est-ce réellement le cas, puisque tout laisse croire que la gouvernance vertueuse, c’est fini ?

Mais non. Je pense que, dans les prochains jours, il y aura des réformes au niveau de la justice pour lui permettre, d’une manière générale, de pouvoir lutter efficacement contre la corruption et le détournement des deniers publics. Je ne pense pas qu’on ait besoin dans l’avenir de tribunaux spéciaux pour lutter contre la corruption. Je pense que la justice sera habilitée à mener le combat conte l’enrichissement illicite et le détournement des deniers publics.
Le président Sall était notre candidat en 2012 et pour sa candidature, il avait présenté aux Sénégalais une offre politique qu’on appelait le Yonou Yokkuté. Dans ce programme, il s’était engagé, une fois élu, qu’il allait ouvrir le chantier de la gouvernance vertueuse. Il a respecté son engagement. Toutes les réformes au niveau de la justice qu’il pouvait faire, il les a faites. Tous les moyens nécessaires qu’il fallait donner à la justice pour faire son travail, il les a donnés. C’est pour dire que le combat du Président Sall, c’est le combat d’abord de son parti, de sa coalition. C’est un combat que nous devons soutenir avec fierté, avec courage parce que de ce combat, dépend en grande partie, l’avenir de l’émergence. Ma conviction est que probablement, sans la lutte contre la patrimonialisation de l’Etat, la corruption, l’enrichissement illicite, le détournement des deniers publics, l’impunité, il n’y aura point d’émergence.

Qu’est-ce que vous répondez à ceux qui ont décrété la mort de la gouvernance vertueuse avec le rapprochement annoncé des «Apéristes» avec les Libéraux dont les responsables sont presque tous sur la liste de la traque des biens mal acquis ?

Pour le moment, il n’y a pas de rapprochement entre l’Apr et le Pds, Tout ce qui se passe relève du président de la République. C’est lui-même qui a initié un dialogue national, convié au dialogue des acteurs politiques, comme le Pds qui a répondu favorablement. Et le Président a été très clair : le dialogue portera sur les problèmes du Sénégal, ses enjeux et défis. Il ne portera pas sur des individus ni sur des problèmes individuels. Maintenant, pour ce qui concerne l’Apr notamment son président et le Pds, nous partageons plus ou moins la famille libérale. Le président Sall qui a créé ce parti est un libéral et se réclame toujours du libéralisme social. Et je pense qu’il est souhaitable, dans l’avenir, que cette famille libérale sénégalaise qui a plus ou moins participé à l’évolution de ce pays dans bien des domaines, puisse se retrouver et coopérer ensemble parce qu’en politique on peut aussi se combattre, se lancer dans la compétition, tout en coopérant parfois. Si nous sommes capables de coopérer avec des partis avec lesquels nous ne partageons aucune idéologie, nous devons pouvoir le faire avec le Pds, mais dans l’intérêt exclusif du Sénégal et des Sénégalais. Il ne s’agira point de libérer quelqu’un ou de donner des avantages à qui que se soit. Ceux qui le disent versent dans la calomnie. Nous ne dealons pas avec le Pds sur le dos des Sénégalais. En ce qui concerne le dialogue national, pour le moment, il n’y a pas de ramification politique allant dans le sens de rapprochement entre l’Apr et le Pds.
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