Abdou DIOUF secrétaire général de l’oif : « L’Afrique doit également jouer un rôle central en matière de culture » #aDakar

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Abdou DIOUF secrétaire général de l’oif : « L’Afrique doit également jouer un rôle central en matière de culture »

Publié le lundi 3 mars 2014 | Le Soleil

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Abdou Diouf, secrétaire général de l’ Organisation internationale de la Francophonie (Oif)

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Abdou Diouf, Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie, a assisté, samedi à Abidjan, à la cérémonie d’ouverture du 8ème Marché des arts du spectacle africain. A cette occasion, il a insisté sur l’implication de l’Afrique qui doit « jouer un rôle central politique, économique, mais aussi culturel ».
« Nous voulons aller de l’avant, mais sans pour autant renier notre passé, sans tourner le dos à celles de nos formes de civilisation qui constituent notre originalité et dont le monde a grand besoin ». Le Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (Oif), Abdou Diouf, s’est approprié ces paroles du président Félix Houphouët Boigny, samedi lors du lancement de la 8ème édition du Marché des arts du spectacle africain (Masa). « Rien n’aurait pu m’empêcher de fêter, avec vous, ce retour, tant attendu, du Masa plus flamboyant, ambitieux, innovant et plus symbolique que jamais », a lancé le président Diouf.
A ses yeux, cette plateforme culturelle est le signe de la volonté de réconciliation des cœurs et des esprits en Côte d’Ivoire. Le Secrétaire général de l’Oif a magnifié le bouillonnement artistique et culturel de l’Afrique francophone, anglophone, lusophone. Parce que, dit-il, ce grand projet panafricain incarne nos espoirs les plus audacieux, nos ambitions les plus légitimes, nos certitudes les plus réalistes pour l’Afrique. M. Diouf a la certitude que le 21ème siècle doit, dès aujourd’hui, compter avec l’Afrique qui doit jouer un rôle central politique, économique mais aussi culturel.
Abdou Diouf a également évoqué le compagnonnage entre l’Oif et le Masa. « Si la Francophonie a soutenu le Marché des arts du spectacle africain dès sa première édition, rappelle le Secrétaire général, c’est parce que nous sommes convaincus, aujourd’hui, plus qu’hier, que la culture est le premier pilier du développement ». M. Diouf avance que l’Oif est convaincue que la culture est un puissant vecteur d’unité, d’intégration continentale. « Et nous devons nous persuader qu’il y a, d’abord, un public et un marché local, régional, continental africain en attente de créations et de productions africaines », analyse A. Diouf. Il a aussi insisté sur la signification du Masa vu comme une vitrine des meilleures productions africaines contemporaines dans le domaine des arts du spectacle. « Nous sommes, ici, pour favoriser la professionnalisation des créateurs et des techniciens des arts. Nous sommes aussi ici pour relever des défis inédits, singulièrement celui du développement numérique dans les industries créatives et les arts de la scène », a soutenu le président Diouf.
Il a fortement invité la jeunesse africaine à participer activement à la vie culturelle du continent. « Le patrimoine culturel africain est entre vos mains ! Protégez, et développer, avec cette ferveur et fierté, ce patrimoine précieux, loin du suivisme culturel qui ne peut que conduire à l’uniformisation et à l’appauvrissement culturel ».
Le Secrétaire général de l’Oif a terminé son discours en citant ce propos de Saint-Exupéry : « Chaque fois qu’un être humain rêve, le monde avance ».

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