Le Parti socialiste n’est pas opposé à une éventuelle libération de Karim Wade. En Secrétariat exécutif national, hier, Ousmane Tanor Dieng et ses camarades assurent que le pouvoir de grâce est une prérogative du président de la République. Dans ce sillage, le Ps dit ne pas être gêné par un rapprochement entre le Pds et l’Apr mais se prépare à «tous les cas de figure» sur son avenir dans Benno bokk yaakaar.
Le Parti socialiste ne semble pas gêné par une éventuelle libération de Karim Wade qui agite le débat politique depuis quelques jours. En Secrétariat exécutif national (Sen), hier, Ousmane Tanor Dieng et ses camarades estiment que le droit de grâce est une prérogative du président de la République. De même, les Socialistes laissent entendre que Karim Wade peut ne pas formuler une demande de grâce pour obtenir son élargissement de prison. «Si quelqu’un est dans les liens de la détention après épuisement total de la procédure et que le président de la République veut le gracier, il peut le faire sans que le détenu en soit demandeur», font-ils retenir rappelant que la grâce appartient «exclusivement au président de la République et il n’y a pas de conditions préalables».
Avenir de Bby, «le Ps se prépare à tous les cas de figure»
Derrière la «possible libération avant la fin de l’année», de Karim Wade, d’après les propos du Président Macky Sall, beaucoup voient un rapprochement entre l’Apr et le Pds. Un fait qui, légitimement, pose sur la table l’avenir du compagnonnage entre Macky Sall et ses alliés dans le cadre de Benno bokk yaakaar. Pourtant, le Ps n’y voit pas une logique «politicienne». Wilane s’explique : «Tout parti politique a le droit de se massifier c’est-à-dire de chercher à parler avec telle ou telle autre formation politique. Pourquoi diable, lorsque deux partis politiques se voient, les gens croient que c’est contre un autre parti(…) Nous tenons à la souveraineté de notre parti et respectons celle des autres partis qui sont avec nous dans le paysage politique.» Le Ps qui «se prépare» malgré tout, à «tous les cas de figure», précise que son compagnonnage avec le président de la République et avec toutes les autres composantes de Benno bokk yaakaar, reste «plus que jamais d’actualité, sincère, solide et uniquement tourné vers l’intérêt des Sénégalais».
Analysant l’ouverture du dialogue national le 28 mai dernier, le Ps estime que «si les conditions, les intentions, les idées, les valeurs et les principes restent tous en vigueur», il souhaite sa poursuite dans la «sérénité et dans l’intérêt exclusif du Sénégal».