‘’Le traitement du dossier Karim Wade par le régime au pouvoir menace réellement notre Etat de droit donc le fondement de notre société démocratique et républicaine’’, a déclaré hier Thierno Bocoum. Dans une note rendue publique, le chargé de communication de Rewmi défend la posture de son leader, Idrissa Seck par rapport à la libération annoncée de Karim Wade. Et selon le député, ‘’la voie du « deal » ou de l’entente secrète est la pire des voies pour la libération de Karim Wade y compris pour lui-même’’. ‘’C'est d'abord une honte pour ceux qui pensent pouvoir en tirer profit’’, fulmine le parlementaire du parti Rewmi.
A l’en croire, ‘’cette libération n’accordera aucune crédibilité et aucune garantie au fils du Président Abdoulaye Wade’’. ‘’Négocier une grâce c’est donner à Macky Sall l’opportunité de retourner la situation en sa faveur. Il aura réussi, dans ce cas, à se présenter sous les habits d’un humaniste après avoir été un bourreau insensible. Il s’y ajoute que la grâce n’annule pas la peine, elle permet juste de libérer la personne incriminée des contraintes liées aux rigueurs carcérales’’, décèle le député.
Poursuivant son propos, Thierno Bocoum pense que ‘’ceux qui demandent l’amnistie pour Karim Wade semblent ne pas connaître la procédure ou ne mesurent peut-être pas le coût de leur requête’’. Selon lui, ‘’on ne peut pas amnistier une personne mais plutôt des faits’’. Et, ‘’en décidant d’amnistier des faits qui ont un rapport avec l’affaire Karim Wade et qui prendront en compte le caractère général d'une loi, il faudrait que l’amnistie touche toute une chaîne de responsabilités’’. Or, ‘’plusieurs personnalités et de responsabilités différentes, seront ainsi concernées’’. Ce qui lui fait dire que ‘’cela revient à renoncer purement et simplement à la reddition des comptes qui est une manière d'encourager et d'encadrer l'impunité’’.