Le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) demande aux directeurs de publication, responsables des différents organes et supports de communication de veiller à une couverture ‘’plus équitable’’ des activités de campagne électorale au Sénégal.
Le CNRA a formulé cette demande dans une analyse de la couverture du référendum du 20 mars dernier, par les médias.
Le CNRA a aussi recommandé aux professionnels et structures associatives du secteur des médias ‘’de favoriser en leur sein le principe de l’autorégulation et le renforcement des capacités des acteurs du secteur ainsi que la poursuite de la sensibilisation des responsables des entreprises de presse’’.
‘’(…) Il faut absolument réviser les instruments qui doivent permettre à la régulation de mener à bien l’application des règles contraignantes qui régissent le secteur. Le rôle de l’argent dans l’utilisation à outrance des médias, durant ce référendum, a été patent’’, observe le CNRA.
‘’Celle qui en a été faite par des institutions, structures, coalitions, partis ou associations, étant, selon l’observation du CNRA, fonction de leurs capacités financières, force est de constater que certains supports ou genres ont été à même de faciliter cette pratique’’, ajoute le document.
D’après le CNRA, la perspective des élections à venir ‘’oblige à tirer, assez tôt, les leçons des événements médiatiques qui ont été récemment vécus, lors de ce référendum’’.
Selon le CNRA, lors du référendum, ‘’on a assisté, en particulier, à une utilisation biaisée des médias par des patrons de groupes de presse eux-mêmes, à des fins propagandistes, qui se sont mis hors la loi L61 du code électoral’’.
Des patrons de groupes de presse eux-mêmes ‘’n’ont pas respecté la date de clôture de la campagne et ont fait une occupation personnelle des plateaux de leur propre télévision, des heures durant’’, fustige l’organe de régulation.
La structure a aussi révélé ‘’une utilisation fortement liée aux capacités financières de bénéficiaires, intervenants ou invités , la diffusion d’émissions sur des plateaux de télévision ou sur des radios, animées par des journalistes ayant pour invités des tenants d’un courant, des jours où toute publicité électorale est proscrite’’.
‘’Il est important de souligner que cette dernière pratique, qui a subsisté après la clôture de la campagne, constitue un nombre réduit de cas’’, nuance le document.