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En prévision de la forte consommation alimentaire pendant le ramadan: Le marché fait le plein

Publié le jeudi 9 juin 2016 | Sud Quotidien

© aDakar.com par MC
La promotion du consommer local au coeur du "Louma agricole"
Dakar, le 3 Mai 2014- L`agence nationale d`insertion et de développement agricole (ANIDA) a ouvert, ce samedi matin, ses loumas agricoles. La grande innovation de cette année est la décentralisation. D`autres loumas (marché) ont été ouverts, outre à Dakar, à Kaolack et à Thiès.

Si pendant le mois de ramadan les musulmans sont privés de nourriture toute la journée, les dépenses, par contre, sont souvent à la hausse. Cette forte tendance dépensière est liée aux nombreux plats cuisinés à l’heure de la rupture. En prévision de cette consommation diversifiée, les marchés sont bien approvisionnés.

Le mois béni de Ramadan, période de grande dévotion et de prières, est aussi un moment privilégié des Sénégalaises pour diversifier leurs mets. Elles sont nombreuses à prendre d’assaut les différents marchés et commerces pour se ravitailler en denrées alimentaires et condiments. Les marchés, quant-à eux, sont du reste bien approvisionnés. Un tour dans différends Marchés permet de faire le constat.

En atteste, Castor, dans l’après midi d’hier, mardi 7 juin, coïncidant avec le premier jour du mois béni de Ramadan 2016, était revêtu de «ses habits de fête», pardon de Ramadan, pour accueillir ses nombreux visiteurs. Des étals aux légumes multicolores et frais, de la viande exposée à la vue du client et d’autres fruits de mer se disputent les bordures des rues. Les différentes ruelles qui mènent à l’intérieur du marché sont pris d’assaut par des charretiers et des pousse-pousse qui convoient diverses marchandises.
Ici à Castor, les choses bougent. Dans un tohu-bohu fait des incessants va-et-vient des clients et des hélas des marchands, chacun essaye d’obtenir… gain de cause.

Trouvée devant un vendeur de viande, à l’entrée du marché, Fatou Lô a fini de faire ses courses. Interpellée, elle répond: «j’étais juste de passage au marché pour acheter de la viande. Je ne souhaite pas trop préparer du riz pendant le Ramadan, c’est pourquoi je fais le plein en ce moment». Le prix du kilogramme de la viande de bœuf est vendu à 2800 F Cfa. Par contre celui de la viande de mouton s’échange à 3500 F Cfa.

Un autre produit prisé pendant ce mois béni, c’est l’oignon. Actuellement, seule la production locale est disponible sur le marché, les exportations étant gelées depuis janvier-février dernier. Le prix du kilogramme d’oignon est à 300 F Cfa. Les légumes, des condiments essentiels dans la préparation du riz au poisson, sont aussi présents sur le marché. Le kilogramme de la carotte est vendu à 500 F Cfa. Les tomates fraiches se vendent à 500 F Cfa le kilogramme aussi, nous informe Modou, un jeune commerçant. Les œufs utilisés dans la préparation des omelettes et autres gâteaux sont également visibles sur le marché. Le casier est à 2200 F Cfa.

Le mois de Ramadan, se distingue aussi par les boissons servies à l’heure de la rupture. Vêtue d’un wax bleu, foulard à la tête, Aminata Mbengue quitte le marché, le regard très attentif sur son sac blanc porté par un jeune homme. Elle vient ainsi de se ravitailler pour une quinzaine de jour. «J’ai acheté tout ce dont j’ai besoin pour les deux prochaines semaines. J’ai pu avoir de bonnes choses. Mais, quand-même, certains produits restent chers. J’ai acheté des poulets à 3000 F Cfa l’unité. Le kilogramme de viande, je l’ai obtenu moyennant 3000 F Cfa», nous raconte-t-elle.

Les boissons font partis du décor familial à la fin de la journée du jeun. Par conséquent, jus de fruits, boissons locales, tout est important. L’essentiel est d’étancher sa soif. Le jus de «bissap» est très utilisé dans ce sens. Les feuilles de bissap rouge séchées qui servent à la préparation du jus de même nom sont vendues en pot de 500 F Cfa le contenu.
Un autre fruit dont la présence rappelle, le Ramadan, c’est la datte. Elle est visible sur presque tous les étals de fruits. Des paquets de 1000 F Cfa sont soigneusement rangés au milieu des différents fruits. Pendant ce mois béni, nombreuses sont aussi les femmes qui changent d’accessoires de cuisine. Les vendeurs de friperie ne sont pas en reste. Des sacs de pains, des torchons s’échangent moyennant de petites sommes.