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REPRAS - Prolifération des abattoirs clandestins : Les professionnels du secteur rouges de colère
Publié le jeudi 9 juin 2016  |  Le Quotidien
Élevage
© Autre presse par DR
Élevage - L`abattage clandestin revient au centre des débats au Sénégal




Les abattoirs clandestins ont toujours existé. Mais le scandale de la commercialisation de la viande est venu renforcer la méfiance des citoyens presque laissés à eux-mêmes et à la merci de vendeurs véreux et sans éthique. Les professionnels de la viande qui sentent le souffle de la crise montent au créneau en annonçant la reprise en main de leur filière.

Le démantèlement des abattoirs clandestins a suscité l’émoi dans les foyers dakarois. La découverte de la viande d’âne dans le marché a aussi fait naître la suspicion que tentent de lever les professionnels du secteur. Le Regroupement des professionnels des abattoirs du Sénégal (Repras) a organisé hier une conférence de presse pour essayer de rassurer les populations sur la commercialisation de la viande. La première mesure est l’organisation du métier. «Nous allons descendre sur le terrain, discuter avec ces professionnels pour assainir notre métier. Et ceux qui ne sont pas du métier et qui sont malintentionnés puissent être identifiés et chassés de la filière», soutient Abdou Aziz Sy, secrétaire général du Repras. Il explique la nécessité de remettre de l’ordre dans ce secteur qui génère beaucoup d’argent. Il dit : «On abat au minimum 150 bœufs par jour, équivalant à 30 mille tonnes. Et en une année, nous avons 70 milliards de francs Cfa qui sont passés entre les mains des professionnels.»
Aujourd’hui, le secteur traverse une crise de confiance. Le Repras veut se rapprocher des consommateurs à travers des campagnes de sensibilisation sur certaines mauvaises habitudes d’achat comme l’approvisionnement dans des comptoirs informels. «Il ne faut pas risquer sa vie en achetant la viande dans les abattoirs clandestins. Pour sa sécurité, le citoyen doit s’approvisionner au niveau de la Sogas. Certes, on abat des ânes au niveau de la Sogas, mais ils sont destinés à des chiens. Il faut reconnaître que nous sommes dans un pays où il y a une diversité religieuse et sociale. Les frontières sont très peureuses, n’importe qu’elle personne entre dans ce pays avec des intentions inavouées. On ne connaît pas l’origine de la viande qui nous vient des pays limitrophes (Sic)», s’interroge M. Sy. Il oublie que la viande d’âne provient bien du Sénégal.
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