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CEDEAO - Signature des APE, mise en oeuvre du tarif extérieur commun et d’une monnaie unique: Macky et ses pairs accélèrent la cadence
Publié le mardi 7 juin 2016  |  Sud Quotidien
Ouverture
© Présidence de CI par DR
Ouverture de la 49ème session ordinaire de la Conférence des chefs d`État et de gouvernement de la CEDEAO
Samedi 4 juin 2016. Dakar . Cérémonie d`ouverture de la 49ème session ordinaire de la Conférence des chefs d`État et de gouvernement de la CEDEAO en présence du Président de la République, S.E.M. Macky Sall




Les chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se sont réunis à Dakar avant-hier, samedi 4 juin, pour discuter de questions relatives à la pacification et à la prospérité de l’espace Ouest-africain. En cette occasion, le président de la République, Macky Sall, par ailleurs président sortant de la Cedeao a exhorté les pays membres à signer les Accords de partenariat économique (Ape), à adopter une monnaie unique, à renforcer la lutte contre le terrorisme et à faciliter la libre circulation des personnes et des biens.

Réunis samedi dernier à Dakar, à l’occasion de leur 49ième session ordinaire, les chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) ont abordé, entre autres points, le tarif extérieur commun, la Task-force sur la libre circulation des personnes et des biens, les Accords de partenariat économique (Ape), l’adoption de la monnaie unique et la lutte contre le terrorisme. Pour eux, ces points sont « impératifs » pour le développement de l’espace ouest-africain. S’agissant du tarif extérieur commun qui est entré en vigueur depuis le 1er janvier 2015, seuls 9 pays l’appliquent déjà. En ce sens, la Commission de la Cedeao invite les six pays retardataires « à accomplir cette formalité essentielle à la constitution du grand marché ouest-africain ». « C’est ainsi que le schéma de libéralisation des échanges intra-communautaires produira son plein effet», a dit le président la République, Macky Sall, président sortant de la Cedeao.

Concernant la Task-force sur la libre circulation des personnes et des biens, la Cedeao engage les pays membres à respecter la mesure. Car, a affirmé le président Sall, « nous atteindrons notre objectif d’intégration quand chaque citoyen de notre communauté pourra librement s’y mouvoir et vaquer à ses occupations. C’est la finalité même de la carte d’identité biométrique de la Cedeao dont la mise en circulation devrait démarrer au cours de cette année ». Parmi les points phares des échanges aussi, il y avait les Ape dont la date butoir est le 1er octobre prochain. A ce sujet, les Etats membres de la Cedeao dont la Gambie et le Nigéria restent à signer le protocole d’accord, or, au cas échéant, « la cohésion et la dynamique solidaire de la Cedeao ne va pas se manifester ». S’agissant aussi de la monnaie unique, Macky Sall, dans son discours d’ouverture a fait savoir qu’il urge de « résoudre l’équation que pose la pluralité de monnaies dans un espace dont la vocation est de se constituer en marché commun ».

Sur le plan sécuritaire, le chef de l’Etat sénégalais engage tous les Etats à mutualiser leurs forces pour renforcer la lutte contre le terrorisme. Pour Macky Sall, « les attaques récentes montrent clairement que la menace terroriste reste une source de préoccupation pour notre sous-région. Nous devons y faire face en associant tous nos moyens, dans une perspective globale à long terme ». Le président sénégalais n’a pas aussi manqué de réitérer son appel à « tous les Etats membres afin qu’ils s’acquittent de leurs obligations statutaires en versant, à temps, et intégralement, leurs contributions au titre du prélèvement communautaire ».

LUTTE CONTRE LE TERRORISME EN AFRIQUE DE L’OUEST : Le président de la Commission de la Cedeao pour une force d’intervention régionale

Après avoir prêté serment devant les chefs d’Etat et de gouvernement présents à Dakar samedi, le nouveau président de la Commission de la Cedeao, Marcel Alain de Souza, a décliné sa feuille de route pour la conduite de la mission qui lui est nouvellement assignée. Parlant de ses souhaits, il a appelé les quinze pays membres à réfléchir sur la création d’une force d’intervention régionale afin d’accentuer la lutte contre le terrorisme. Le nouveau patron de la Commission, Béninois de nationalité, trouve que le maintien de la paix et de la sécurité est nécessaire pour une meilleure mise en œuvre des politiques de développement entreprises dans la sous-région. Pour Marcel Alain de Souza, il est en fait impératif de concilier la libre circulation des personnes et des services avec la prise en charge sécuritaire. Par ailleurs, évoquant toujours les actions entreprises pour l’essor économique des pays membres de la Cedeao, le nouveau président de la Commission de la Cedeao annonce un plan d’austérité pour le redressement de la trésorerie et la rationalisation des dépenses qui prennent en compte la maitrise des charges, l’amélioration des structures de gouvernance et de gestion afin de créer une meilleure synergie entre les institutions de la communauté. L’amélioration de l’image de marque de la Cedeao pour obtenir non seulement une plus grande crédibilité, mais aussi l’adhésion des dirigeants et des populations aux projets et programmes de l’organisation est également au centre de ses préoccupations. D’autre part, le nouveau président de la Commission de le Cedeao appelle les Etats à appliquer les dispositions du protocole sur les financements communautaires qui constitue la principale source de financement des activités et programmes de la Cedeao. Pour rappel, le Béninois Marcel Alain de Souza a pris les commandes de la Commission de la Cedeao, le 8 avril dernier à Abuja. Il remplace à ce poste Kadré Désiré Ouédraogo.

PREMIERE FEMME A LA PRESIDENCE DE LA CEDEAO : Ellen Johnson Sirleaf supplée Macky Sall

La présidente de la République du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, a été nommée à la tête de la Cedeao, ce samedi 04 juin, à l’occasion du Sommet des chefs d’Etats et de gouvernements de l’instance sous-régionale. Elle remplace ainsi le président sénégalais, Macky Sall, qui a dirigé la Cedeao pendant une année. Ellen Johnson Sirleaf prend ainsi donc les commandes de l’organisation pour un mandat d’un année aussi. Première femme à diriger la Cedeao, la présidente du Libéria, après sa nomination, a déclaré que le choix porté sur elle devra être « un message pour toutes les femmes du monde ». A cet effet, plusieurs défis l’attendent dont la question sécuritaire avec les nombreux attentats terroristes notés dans la sous-région. C’est pourquoi, a-t-elle dit, pour renforcer la lutte contre le terrorisme, « l’Afrique de l’Ouest devrait réfléchir davantage à la création d’une force antiterroriste pour que le terrorisme ne puisse plus gagner du terrain comme cela a été le cas dans plusieurs pays de la sous-région et pour que Boko Haram soit défait ». En ce sens, elle appelle donc tous les pays membres de la Cedeao à une union et une consolidation pour vaincre les groupes terroristes. Pendant son mandat, Ellen Johnson Sirleaf suivra trois scrutins présidentiels, notamment ceux du Ghana, du Cap Vert et de la Gambie, ce qui lui a permis d’ailleurs d’exhorter ces pays à des élections démocratiques. En ce qui concerne le libre échange, la présidente en exercice de la Cedeao estime : « nous devons mettre en avant nos capacités locales, nous devons être fiers des opportunités de notre communauté » pour un espace ouest-africain émergent et pacifique.

POUR DES ELECTIONS TRANSPARENTES EN GAMBIE : La Cedeao exige le déploiement d’une mission d’évaluation pré-électorale

Le sommet des Chefs d’Etat et de gouvernement à instruit la Commission de la Cedeao à déployer dans les meilleurs délais une mission technique pré-électorale pour évaluer le processus électoral en Gambie, indique le communiqué final ayant sanctionnant la rencontre de Dakar. Par ailleurs, la même source établit que : « La conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement se félicite de la récente mission conjointe de bon office effectuée en Gambie par le président de la Commission, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel et la commissaire des affaires politiques de la Cedeao. Un voyage qui fait suite aux tensions nées de la fermeture des frontières entre le Sénégal et la Gambie, en février et des manifestions de l’opposition gambiennes les 14 et 16 avril ». D’autre part, les chefs d’Etat et de gouvernement exhortent l’Etat gambien à engager des réformes visant à organiser des élections transparentes et inclusives. Mieux, ils appellent les forces de sécurité à éviter l’usage de force excessive contre les citoyens et à faire preuve de comportement républicain. La conférence des chefs d’Etat invite en outre le gouvernement gambien et l’opposition de ce pays à engager un dialogue franc dans les meilleurs délais. Elle encourage également la Commission électorale indépendante (Ceni) à élaborer une feuille de route qui devra être approuvée par tous les acteurs du processus électoral. Le représentant résident de l’Onu en Afrique de l’Ouest et du Sahel, Mouhamed Ibn Chambas, a quant à lui plaidé pour la sécurité des candidats engagés dans le processus électoral. Mieux, pour Mouhamed Ibn Chambas, l’égal accès aux médias et à tous les lieux de campagne sont des impératifs pour des élections apaisées, transparentes et crédibles en Gambie.
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