L’apport de la diaspora sénégalaise à l’économie nationale s’élève à plus de deux milliards de dollars par an, a révélé le chef de l’Etat, Macky Sall, appelant à la création de conditions facilitant la migration légale et favorisant l’intégration des travailleurs migrants.
Ce montant représente près de 10% du produit intérieur brut (PIB) national et deux fois l’aide publique au développement.
Le président Sall, qui s’exprimait jeudi au siège de l’Organisation de développement et de coopération économique (OCDE), à Paris, estime que "la problématique de la migration doit être abordée d’une manière globale".
En effet, relève le chef de l’Etat, "le phénomène n’est pas nouveau". " C’est plutôt son ampleur exacerbée qui alimente aujourd’hui des passions, voire des comportements xénophobes, extrémistes", a-t-il expliqué.
"Certes, il faut combattre fermement les réseaux criminelles, mais en même temps, travaillons à la construction de sociétés politiquement stables, économiquement viables et socialement équitables", a plaidé le chef de l’Etat, en présence du secrétaire général de l’OCDE et de la SG de la Francophonie, Michaël Jean.
Mais il a surtout mis l’accent sur la nécessité de mettre en place "les conditions qui facilitent la migration légale pour certaines catégories, par exemple les étudiants, les chercheurs, les opérateurs économiques".
Il a aussi insisté sur l’importance d’offrir "les conditions d’intégration sociale aux travailleurs migrants qui contribuent à la prospérité des pays d’accueil et aux efforts de développement de leurs pays d’origine".
"Je sais que ce discours ne plait pas en Europe, mais je suis obligé de donner mes convictions, de les partager avec vous", a affirmé le président Sall.