Le gouvernement ambitionne d’enregistrer à l’état-civil environ quarante huit mille (48 000) élèves en classe de CM 2 en 2016, a indiqué vendredi à Dakar, le ministre de la Gouvernance locale, Abdoulaye Diouf Sarr.
’’Dans le cadre de notre politique, nous visons d’enregistrer environ 48000 élèves de classe de CM 2 cette année 2016’’, a soutenu M. Sarr lors du lancement de l’atelier national de la régularisation des élèves non déclarés à l’état civil.
Cette rencontre a pour objectif de finaliser des stratégies nationales visant à trouver des solutions efficaces et durables au problème qui gangrène le système éducatif en matière d’enregistrement à l’état civil.
En 2015, a-t-il rappelé, plus de 18000 élèves ont été régularisés grâce au programme N°1 du Projet d’appui à la modernisation de l’état civil (PAMEC) financé par l’Union Européenne (UE)’’.
Le gouvernement a pris la résolution de procéder à l’enregistrement des élèves dans toute l’étendu du territoire nationale, selon Abdoulaye Diouf Sarr.
Pour le ministre de la Gouvernance locale, chacun devrait s’impliquer personnellement dans la mise en œuvre de cette opération qui reste ’’un grand défi’’’à relever.
’’Notre objectif est qu’aux termes de ce processus, aucun élève ne soit dépossédé de ses droits sur tout le plan’’, a-t-il souhaité, ajoutant que cet atelier est une occasion pour résoudre le problème auxquel sont confrontés les élèves à la fin de leur cursus élémentaire ou secondaire.
L’Etat du Sénégal a mis tous les dispositifs en place pour informatiser et moderniser le centre d’Etat civil, a-t-il renseigné précisant que cela permettra également d’avoir une maîtrise technologique et logistique du processus d’enregistrement.
’’C’est au niveau de l’engagement des acteurs que nous sentons cette difficulté’’, s’est plein le ministre poursuivant que les élèves qui arrivent parfois en classe de CM 2 ou de 3ème secondaire sont obligés d’arrêter leur formation faute d’avoir une pièce d’état-civil.
Le bon fonctionnement de l’état civil ’’est d’une importance capitale pour la gouvernance et la démocratie’’, a pour sa part fait valoir le représentant de l’UE, Clemens Schroeter.
Pour lui, l’acte de naissance permet aux élèves d’entrer dans leur droit le plus légitime, une fois devenu adulte.
Pour résoudre ce problème auquel les élèves font face, l’UE a signé depuis 2012, une convention de modernisation d’état civil avec le gouvernement sénégalais pour une durée de 5 ans avec un budget de 3,3 milliards de francs Cfa.
Selon la représentante résidente de l’UNICEF, Layelee Moshiri, l’enregistrement des enfants après leur naissance constitue la première porte d’entrée pour accéder dans d’autres droits.
’’Pour nous, c’est une problématique prioritaire à traiter. Voilà pourquoi nous travaillons en étroite collaboration avec plusieurs structures au niveau local pour faire en sorte que les enfants de moins de 5 ans puissent bénéficier de l’enregistrement à l’état civil’’, a-t-elle expliqué.