L’Etat a économisé sur les dépenses en électricité du secteur public, 400 millions de francs Cfa au dernier semestre 2015, grâce à la mise en œuvre du programme d’Analyse, de suivi et de réduction des dépenses d’électricité du secteur public (Sardel) mené par l’Aeme.
Le programme d’analyse, de suivi et de réduction des dépenses d’électricité du secteur public (Sardel) a livré ses premiers résultats hier. Grâce aux actions dudit programme, l’Etat du Sénégal a économisé environ 400 millions de francs Cfa, au cours du dernier semestre de l’année 2015. A ce rythme, d’ici la fin de l’année, ces gains tourneraient autour de 1 à 1,5 milliard de francs Cfa, selon le directeur général de l’Aeme, Biram Faye.
Pour le ministre de l’Energie et du développement des énergies renouvelables, «si certaines mesures sont prises sur une année pleine, on peut avoir des économies de l’ordre de 1 milliard à 1, 5 milliard d’investissement». Thierno Alassane Sall espère «qu’Avec un peu d’amélioration des bâtiments, des installations internes, des économies encore plus substantielles peuvent être réalisées».
Porté par l’Agence pour l’économie et la maîtrise de l’énergie (Aeme), Sardel vise la rationalisation de l’utilisation de l’énergie, en éliminant les niches de gaspillage et en améliorant l’efficacité énergétique dans tous les secteurs : les bâtiments, l’industrie le transport,… En termes de consommation d’électricité, Sardel a révélé sans surprise que l’Administration publique est le premier client de Senelec avec environ 7 000 polices d’abonnement pour une facture qui avoisine 30 milliards de francs Cfa par an, dont 22 milliards pour l’administration centrale à elle seule.
Face à une telle charge de dépense d’électricité, l’Etat, à travers l’Aeme, a élaboré Sardel avec comme objectif de mettre en œuvre un ensemble d’activités qui visent principalement à réduire le coût unitaire de l’électricité sur les polices d’abonnement publics. Cela a consisté à faire un état des lieux des polices à travers des visites systématiques sur les sites ayant permis d’identifier des anomalies techniques et administratives mais aussi une mise en conformité de ces anomalies auprès de la Senelec sans investissement préalable. Il s’agit entre autres de la suppression des polices inoccupées mais non résiliées et celles occupées par des non ayants droit comme l’occupation illégale, le branchement clandestin. Il était question aussi de redressement suite aux erreurs de facturation et l’optimisation des puissances souscrites pour minimiser les surcoûts de facturation tels que la prime fixe, le dépassement de puissance entre autres.