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Refus des enseignants de prendre les réquisitions: La police et la gendarmerie entrent en action
Publié le samedi 4 juin 2016  |  Enquête Plus
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© aDakar.com par DF
Le Grand Cadre annonce le dépôt d`un préavis de grève
Dakar, le 11 Janvier 2016 - Le Cadre cadre des syndicats d`enseignants (GCSE) a annoncé le dépôt d`un préavis de grève couvrant la période du 8 janvier au 31 décembre 2016. Le dépôt de ce préavis de grève est la conséquence du non-respect du protocole d`accord signé avec le gouvernement.




Des enseignants ayant refusé de prendre les demandes de réquisition ont été convoqués dans les brigades de gendarmerie et commissariats de police. L’information émane des leaders du Grand cadre et du CUSEMS qui annoncent la poursuite du combat.

Les demandes de réquisition adressées, depuis vendredi dernier, et même les convocations servies aux enseignants n’ébranlent pas le Grand Cadre. Selon son coordonnateur Mamadou Lamine Dianté, joint hier par EnQuête, le mot d’ordre de ne pas prendre lesdites réquisitions tient toujours et est largement suivi. ‘’On a vu d’abord le préfet de Koungheul servir des réquisitions, par l’intermédiaire des gendarmes aux enseignants, en les trouvant dans les établissements ou dans leurs familles. A ce moment-là, le syndicat n’avait pas encore statué et les camarades ont pris les réquisitions. Après vérification auprès de nos conseillers juridiques, nous avons demandé aux camarades, étant donné que les réquisitions, dans ce cas d’espèce, sont illégales, de refuser systématiquement de les prendre. Depuis lors, c’est ce mot d’ordre qui a été respecté, partout à travers le pays’’, explique le syndicaliste.

Toutefois, poursuit-il, certains préfets ou gouverneurs qui n’ont pas aimé les actes posés par les enseignants, les ont fait convoquer au niveau des brigades de gendarmerie et dans les commissariats. A en croire Lamine Dianté, la dernière convocation date d’avant-hier. ‘’Les collègues de Mbacké ont été convoqués mercredi à la gendarmerie de cette localité. Toute la journée d’avant-hier, les enseignants de Foundiougne étaient dans les différentes brigades de gendarmerie. Le lundi dernier, à Keur Momar Sarr, les enseignants ont passé toute l’après-midi à la brigade de gendarmerie de ladite commune. Le lendemain mardi, ceux de Kaffrine ont passé la journée au commissariat de la ville’’.

A Dakar, poursuit le coordonnateur du Grand Cadre, les premières réquisitions ont commencé à être servies. Devant le refus des enseignants de les prendre, les commandants de gendarmerie et les commissaires de police les appellent par téléphone pour les convoquer. ‘’Nous avons dit aux camarades de ne pas reconnaitre une convocation par téléphone. Il faut envoyer des convocations en bonne et due forme. Dans ce cas-là, ils vont aller répondre’’. D’ailleurs, pour marquer sa détermination, le syndicaliste déclare : ‘’Quelle que soit la brigade ou le commissariat qui convoquera un enseignant, Abdoulaye Ndoye et moi serons les premiers à nous présenter. Nous demanderons à tous les enseignants de Dakar d’arrêter toute activité pour nous retrouver là-bas. Si les autorités sont éprises par le fonctionnement des établissements, elles peuvent laisser tranquille les camardes et venir nous chercher, Abdoulaye Ndoye et moi. C’est plus facile. Comme ça, on va épargner ce blocage’’, fulmine-t-il.

‘’Nous attendons la prison’’

Le secrétaire général du Cusems, Abdoulaye Ndoye, de renchérir en soutenant que les réquisitions ne leur feront pas reculer. ‘’Le gouvernement n’a pas honoré ses engagements et ensuite viole la Constitution. Il traque, menace et intimide les enseignants. Mais, nous allons faire face et résister’’, tonne M. Ndoye au bout du fil. ‘’Nous allons nous battre, parce qu’ils ne font que radicaliser les enseignants. C’est le Président qui va en tirer les conséquences, parce que c’est lui qui a été élu. Nous poursuivons notre plan d’actions et attendons la prison. Parce que, c’est ce qui reste. Les enseignants vont se défendre dans l’honneur et la dignité’’, prévient-il.
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