Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a souligné mercredi la nécessité de prendre en compte l’investissement privé dans le financement des énergies renouvelables.
’’Privilégier réellement le développement des énergies renouvelables, dans les pays du Sud, requiert des investissements conséquents. (…) Les investissements prévus doivent aussi intégrer l’investissement privé en matière de financement des énergies renouvelables’’, a-t-il dit.
Moustapha Niasse s’exprimait à l’ouverture d’une table ronde sur ‘’Les énergies renouvelables en Afrique de l’Ouest : Nouveau contexte et nouvelles opportunités’’. Cette rencontre de deux jours réuni une trentaine de parlementaires venant du Benin, de la Côte-Ivoire et du Sénégal.
La table ronde est organisée par le Réseau ‘’Actions parlementaires pour les énergies renouvelables’’ en partenariat avec le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Commission européenne.
Prennent part à l’évènement, une trentaine de parlementaires venant du Bénin, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, ainsi que plusieurs acteurs nationaux, régionaux et internationaux, travaillant dans le développement du secteur des énergies renouvelables au niveau de la région ouest africaine.
L’objectif principal de cette rencontre est de discuter des opportunités de promouvoir le vaste potentiel des énergies renouvelables dans ces trois pays. Elle vise également à attirer les investissements privés dans les énergies renouvelables.
La table ronde est présentée comme ‘’une opportunité pour les députés de ces trois pays de partager leurs expériences en matière de législation sur les énergies renouvelables’’.
Les participants mettront la rencontre à profit ‘’pour échanger entre législateurs de la région, sur la stratégie à envisager pour mettre en œuvre les lois adoptées par les différents parlements mais qui restent inapplicables’’.
Pour le président de l’Assemblée du Sénégal, l’accompagnement du développement des énergies renouvelables nécessite la mise en place par les Etats du Sud d’un cadre juridique et règlementaire incitatif.
’’Les parlementaires que nous sommes, unis, pouvons et devons apporter une contribution de qualité, lucide, engagée et déterminée, à toutes les initiatives prises dans ce domaine, conformément aux missions qui sont les nôtres’’, a soutenu Moustapha Niasse.
Pour ce faire, il a invite ses collègues à ’’formuler des propositions de lois qui conviennent, en les votant, et élaborant des rapports solides et bien documentés, dans le but d’éclairer les Etats’’.
M. Niasse a rappelé que les énergies renouvelables (solaire, l’éolien, l’hydraulique, la biomasse et la géothermie) représentent 13,5 % de la consommation totale d’énergie dans le monde d’aujourd’hui et 18 % de la production mondiale d’électricité.
‘’Par-delà les questions de survie, le monde s’y trouve contraint aussi par les exigences et les réalités de l’économie, dans le monde d’aujourd’hui, avec la fluctuation des prix des énergies fossiles, de leur utilisation liée à la question du réchauffement climatique’’, a-t-il relevé.
L’option de développer les énergies renouvelables, énergies propres et durables doit, sous ce regard, être privilégiée, a dit le président de l’Assemblée nationale