Le Programme de productivité agricole en Afrique de l’Ouest (PPAAO) doit être redimensionné pour que son impact soit senti à l’échelle nationale, a plaidé sa coordinatrice, Mariétou Diawara, faisant part de sa satisfaction concernant les résultats jusque-là obtenus dans la mise en œuvre de cette initiative.
"Les projets mis en place dans différents domaines d’activités comme l’agriculture, la restauration des sols et les blocs de mélasse nutritionnelle ont sensiblement amélioré le quotidien des populations, et maintenant, il faut passer à la mise à l’échelle", a dit Mme Diawara, lundi, au cours d’un forum d’échange à Dahra (Liinguère).
Un budget de 30 milliards a été retenu pour la deuxième phase (2013-2017) de ce programme de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), financé par la Banque mondiale et l’Etat du Sénégal, a-t-elle annoncé.
La mise en place de ce programme partait d’une étude portant sur les risques de détérioration d’importantes surfaces cultivables dans cette zone sylvopastorale, ce qui aurait pu engendrer "une baisse énorme d’activité dans cette zone", a souligné Mariétou Diawara.
Ce programme de productivité agricole portera, dans sa deuxième phase, sur le renforcement des centres nationaux de spécialisation, dans le cadre de centres régionaux d’excellence, afin de consolider les systèmes de diffusion et d’adaptation des technologies.
Au niveau national, les filières concernées sont les céréales (mil, mais, sorgho et fonio), les cultures associées (arachide, niébé et sésame), les filières lait et viande ainsi que les filières horticoles (oignons, mangues et tomates).