Avec la proclamation programmée ce lundi 30 mai 2016 du verdict dans le procès historique qui a opposé l’ex-dictateur tchadien Hissène Habré depuis dix mois aux victimes de son régime répressif, se termine une longue saga judiciaire. Retour sur les étapes clés de la campagne pour traduire le « bourreau » de Ndjamena en justice, une campagne qui a duré plus de vingt ans.
Ce lundi 30 mai 2016, les magistrats des Chambres africaines extraordinaires (CAE), tribunal spécial dakarois où se déroule depuis juillet dernier le procès de l’ancien homme fort du Tchad, Hissène Habré, vont faire connaître leur verdict. L’ex-dictateur tchadien est jugé pour « crimes de guerre, crimes contre l’humanité et torture ». Plus précisément, il est accusé par les CAE de s’être rendu responsable, pendant son règne au Tchad de 1982 à 1990, de meurtres, exécutions sommaires, détentions arbitraires et actes de torture, constitutifs de crimes contre l’humanité et crimes de guerre. Sous sa présidence, près de 40 000 personnes ont été assassinées et plus de 200 000 ont été victimes de torture et d’autres violences.
Au terme de dix mois de procès, après avoir écouté 93 témoins représentant plus de 4 000 victimes enregistrées comme partie civile et consulté plusieurs tonnes d’archives abandonnées par la police politique de Hissène Habré, les juges sont prêts à dire la loi. Ils feront savoir ce lundi s’ils estiment effectivement l’inculpé coupable des crimes qu’on lui impute ou innocent, faute de preuves suffisantes de sa culpabilité comme l’ont affirmé à la barre du tribunal de Dakar les avocats de la défense. Perpétuité ? Ou acquittement ?
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