Le Sénégal a dépassé le stade de réserver le poste de ministre de l’Intérieur à ’"une personnalité indépendante" pour s’assurer des élections fiables, au regard des garanties offertes par la gestion du processus électoral au Sénégal, a soutenu le chef de l’Etat, Macky Sall.
"On n’a pas de problème de transparence des élections au Sénégal, parce que tous les acteurs sont dans tout le processus du début à la fin", a-t-il dit dans ses commentaires, samedi soir, en guise de conclusion aux interventions des participants à l’ouverture solennelle du processus de ’’dialogue national’ auquel sonr conviés les ’’forces vives’’ de la nation.
Le coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (PDS, opposition), Oumar Sarr, avait suggéré au chef de l’Etat de nommer "un chargé des élections indépendant" autre que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité actuel, Abdoulaye Daouda Diallo, militant de l’Alliance pour la République (APR au pouvoir)".
"Le travail de l’Observatoire nationale des élections a été améliorée avec la mise en place de la CENA qui assure aujourd’hui la transparence des élections et il ne faut pas nous ramener en arrière avec la nomination d’une personne indépendante comme ministre de l’intérieur", a-t-il souligné.
"On a un système électoral fiable qui a permis d’avoir les différentes alternances, avec du côté de la justice la Cour d’appel qui organise les commissions de dépouillement avec les représentants des partis politiques et de la CENA", la Commission électorale nationale autonome, a-t-il assuré.
Le chef de l’Etat s’est dit par contre en phase avec l’idée de réviser le fichier électoral, pour en expurger "le stock mort", en vue de "rendre meilleure la démocratie. Mais, a-t-il dit il faut éviter les caprices politiques".
La question du fichier électoral et du code électoral en général reste tout de même "une priorité", a indiqué le chef e l’Etat, selon qui "le dialogue politique est essentiel pour améliorer l’organisation du fichier électoral".
Pour la lisibilité du champ politique et des questions d’efficience, il a souhaité "des blocs forts de partis politiques pour un système de rationalisation".
Au total, 56 orateurs ont pris la parole durant cette rencontre qui a duré huit heures d’horloge et qui servait de lancement au processus du "dialogue national’’.