Plusieurs camionneurs ainsi que des routiers et des élus venant de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Mali et du Sénégal subissent à Ziguinchor une formation, sur les protocoles de la CEDEAO relatifs à la libre circulation des personnes et des marchandises, a constaté l’APS.
Initiée par la Maison de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à Ziguinchor, cette rencontre vise à fournir des connaissances et la compréhension nécessaires aux textes communautaires et instruments nouveaux de facilitation du commerce dans l’espace ouest-africain.
‘’La plupart des transporteurs sont des illettrés, qui ne connaissent pas leurs droits et obligations pour faire face à certains agissements de certains agents des corps de contrôle tout le long des corridors. Ils subissent plusieurs tracasseries et pourront désormais réclamer leurs droits en connaissance de cause’’, a expliqué le coordonnateur de la Maison de la CEDEAO, Alexandre Gomis.
Organisé dans le cadre du Programme d’appui au commerce intra-régional et de renforcement de la gouvernance commerciale en Afrique de l’Ouest, mis en œuvre par le Centre africain pour le commerce, l’intégration et le développement (CACID), cet atelier de formation entre dans le cadres des festivités du 41ème anniversaire de la CEDEAO, célébré samedi.
‘’Nous avons aussi impliqué les élus locaux, qui sont les autorités les plus proches des populations, mais ils sont souvent exclus des politiques d’intégration. Nous les avons formés sur la maîtrise des textes, mais aussi sur les enjeux et perspectives en vue de créer un réseau d’élus locaux tout au long des villes frontalières’’, a poursuivi M. Gomis.
‘’Cette rencontre est tellement importante qu’on devrait en organiser tous les six mois pour capaciter les différents acteurs et surtout évoluer. Mais nous dénonçons l’absence des autorités décisionnelles et les différents corps de contrôle’’, a regretté le représentant des opérateurs économiques de la Gambie, Essa Jaw.
Pour le représentant des élus bissau-guinéens, il urge de prendre des solutions pour mettre fin au calvaire des transporteurs. ‘’Quand les camions gambiens quittent la Gambie pour la Guinée Bissau, ils font presque deux semaines à Sao Domingo, d’où l’importance d’échanger sur les différentes pratiques et expériences’’, a dit le chef de village de Sao Domingo, Kékéto Diawara.