Le gouvernement du Sénégal avait conclu un contrat de partenariat avec la SNEDAI le 25 mars 2014 pour accompagner le projet de modernisation et d’équipements des services de sécurité et l’administration territoriale, indique un communiqué parvenu à l’APS.
L’Etat avait décidé d’affecter sa quote-part des ressources financières générées par les visas biométriques, à l’achat d’équipements d’intervention mobiles et militaires, précise la même source.
Cette quote-part attendue de l’Etat devrait également servir, en sus de l’équipement de forces de police et de l’administration territoriale, à la réhabilitation et la construction, par le prestataire SNEDAI, d’édifices publics destinés aux services déconcentrés de l’Etat (préfectures, sous-préfectures, commissariats de polices, etc.), relève le communiqué signé par le ministre porte-parole du gouvernement.
La SNEDAI, qui avait reçu l’autorisation de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARMP) et l’aval de l’Assemblée nationale, avait commencé à dérouler ses activités au Sénégal en préfinançant et en mettant à la disposition de l’Etat tous les équipements prévus par le contrat, lit-on dans le communiqué.
Ainsi, les autorités étatiques ont reçu de la SNEDAI, 338 véhicules et 156 motos pour un coût global de 7.889.350.000 FCFA, des matériels d’intervention militaire des forces spécialisées de police pour un coût global de 1.978.880.000 FCFA, renseigne le document.
A la suspension du visa payant le 3 avril 2015 suivie de la rupture du contrat par l’Etat, le prestataire avait ainsi ‘’préfinancé pour le compte de l’Etat et sur les recettes attendues de la mise en œuvre du système de visas biométriques, la somme de 9.878.056.572 frs CFA", indique le communiqué.
Au surplus, à la date de la rupture du contrat par l’Etat, "la société SNEDAI a remis aux autorités étatiques l’ensemble des équipements informatiques (matériels et logiciels) acquis dans le cadre de la mise en œuvre du système de visas biométriques, après négociations, à leur valeur résiduelle, soit 582.829.073 FCFA (pour des investissements d’un coût initial de
1.316.309.316 frs CFA)",mentionne le document.
Les opérations en suspens, notamment les salaires et rémunérations dus, les dettes aux fournisseurs, les engagements bancaires, les intérêts sur emprunts, ainsi que les moins-values de recettes pour la société ont été évalués par la SNEDAI au moment de la rupture du contrat et soumises au Gouvernement, note le texte.
"Au total, souligne-t-il, la société SNEDAI qui réclamait à l’Etat, pour solde du contrat de partenariat, un montant global de 19.708.514.802 frs CFA a reçu la somme de 13.000.000.000 frs CFA" .
‘’Telles sont les opérations, menées dans la transparence et la légalité, dans le cadre du contrat qui liait l’Etat du Sénégal à SNEDAI", conclut le communiqué signé par le porte-parole du gouvernement.