Le dialogue national et/ou politique programmé à partir de demain, samedi 28 mai, se fera sans la participation du Grand Parti. Pour cause, Malick Gakou et cie préfèrent tourner le dos à ces concertations qualifiées de « palabre » au motif que « les conditions ne sont pas réunies pour un dialogue franc et inclusivement tourné vers la satisfaction des besoins fondamentaux du peuple sénégalais ».
Les concertations nationales préconisées par le pouvoir en place, surtout le président de la République Macky Sall, et devant démarrer à partir de demain, samedi 28 mai, risquent d’être plombées et profondément dénaturées avec les défections qui se précisent de plus en plus au sein de la classe politique.
Après la Convergence démocratique Bokk Gis Gis de Pape Diop qui a décliné l’offre, sauf revirement de dernière minute, Rewmi qui s’apprête à en faire de même avec la déclaration programmée de son leader, Idrissa Seck, demain à 10 heures, et en attendant le comité directeur du Pds qui se prononce sur la question cette après-midi, voilà que le Grand Parti ferme lui définitivement la porte au président Malick Sall et à son dialogue national.
Dans une correspondance dont nous avons reçu copie hier, jeudi 26 mai 2016, Malick Gakou et ses compagnons se sont voulus en effet clairs. Aussi leur texte atteste-t-il : «De ce que l’on sait de la rencontre du 28/05/2016, il se trouve que les conditions ne sont pas réunies pour un dialogue franc et inclusivement tourné vers la satisfaction des besoins fondamentaux du Peuple sénégalais dans tous les domaines croisés de son rayonnement en Afrique et dans le monde». Par là, le parti de l’ancien dauphin de Moustapha Niasse au sein de l’Alliance des forces de progrès choisissent la « voie du refus » face à une esquisse de dialogue national qui, visiblement, ne reçoit pas leur agrément. Quoiqu’ils ne récusent nullement la stratégie du dialogue en soi. « Dans la tradition républicaine du Sénégal, le dialogue politique demeure la formule la plus adéquate afin de perpétuer et de consolider les valeurs cardinales de notre système démocratique. Ainsi, aucun patriote ne peut refuser le dialogue ou toute forme de concertation entre acteurs politiques au service des intérêts supérieurs de la Nation sénégalaise ».
Seulement, indiquent Malick Gakou et le Grand Parti (GP), « le dialogue, pour être efficace et conforme à l’esprit de la Construction du Sénégal de demain, doit être la résultante d’une volonté politique manifeste afin de discuter sans ambages de l’état de la Nation et de ses perspectives de prospérité dans la sécurité et en harmonie avec notre système de valeurs ». Au demeurant, les conditions n’étant pas remplies pour eux, Gakou et cie apposent leur véto à ce qu’ils qualifient comme « La PALABRE qui s’annonce ».