L’effectif actuel des étudiants de l’Université Cheikh-Anta-Diop (UCAD) de Dakar n’est "pas loin des 100.000 étudiants", ce qui engendre un engorgement de l’établissement d’enseignement supérieur aggravé par la multiplication des lycées et collèges de proximité, dont la réalisation exigeait la construction d’infrastructures universitaires complémentaires, a analysé son médiateur, le professeur Mamadou Ndiaye.
"Au Sénégal, nous avons multiplié les lycées et collèges d’enseignement moyen, sans pour autant penser que leurs vont arriver en masse, avec le baccalauréat, à l’université. Il fallait en même temps songer à créer des infrastructures universitaires, ce qui n’a pas été fait", a signalé M. Ndiaye dans un entretien publié jeudi par le journal WalfQuotidien (privé).
L’effectif des étudiants de l’Université Cheikh-Anta-Diop "n’est pas loin des 100.000 étudiants, au moment où les gens continuent à s’inscrire" pour l’année universitaire 2016 entamée en novembre dernier, a-t-il indiqué.
"Cela est une particularité due au problème des effectifs qui, du reste, sont difficiles à gérer", si l’on tient compte par exemple des "40.000 nouveaux bacheliers, un nombre passera bientôt à 50.000, en plus des 100.000 étudiants qui sont déjà là", a signalé le médiateur de l’UCAD.
Créée en 1957 et inaugurée en 1959, l’UCAD comptait au moins 13.000 étudiants au début des années 1980 et avait alors atteint le maximum de sa capacité d’accueil.
"Le résultat des courses est là : nous nous sommes retrouvés, tout d’un coup, avec des milliers de bacheliers chaque année. Et il n’y a pas assez de salles pour les accueillir. C’est pourquoi toutes les écoles du Point E sont occupées par des étudiants", a souligné Mamadou Ndiaye.
"De même, a poursuivi le médiateur de l’UCAD, toutes les écoles primaires qui sont à côté de l’université sont occupées par les étudiants à une heure donnée de la journée".
Il signale que "les responsables et les chefs d’établissement cherchent des solutions, en allant même jusqu’à louer des salles à l’église située en face de l’université, pour que les étudiants puissent suivre normalement les cours".