Le Directeur général du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), Cheikh Oumar Hann botte en touche les accusations de l’Office national de la lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac). Il se dit surpris et dénonce un acharnement contre le Coud et sa personne.
Comme attendu, le Directeur du Coud Cheikh Oumar Hann dément les accusations de détournement de deniers publics portées contre lui par l’Ofnac. En conférence de presse hier, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), il affirme qu’il a été informé comme tous les Sénégalais par les médias de la sortie du rapport. Il pense pourtant qu’il devait y avoir un pré-rapport pour qu’il puisse apporter des précisions ou réponses. ‘’Ce qui semble être une indécence, pour ne pas dire une incohérence’’, à en croire le patron du Coud.
Accusé d’avoir détourné des centaines de millions à travers des subventions non justifiées et autres dépenses, Cheikh Oumar Hann répond qu’il n’y a aucune irrégularité car ‘’le Coud a fourni toutes les pièces justificatives’’. Il précise que les 434 476 081 francs CFA dépensés comme subvention en 2014-2015 se justifient essentiellement par l’indemnisation accordée aux victimes de blessures et de handicaps lors des événements qui ont entraîné la mort de l’étudiant Bassirou Faye. Ces indemnités ont été assimilées à des subventions. Mais cet argent a été dégagé par le ministère de l’Enseignement supérieur.
Le DG du Coud a rejeté toutes les accusations de l’Ofnac. Ainsi, concernant les 35 020 300 francs CFA mentionnés par l’Organe de lutte contre la corruption comme subventions non justifiées, il se dédouane en revoyant les intéressés aux pièces justificatives de l’agent comptable. La même réponse a été fournie pour les 89 000 000 de francs CFA dépensés pour la visite du président de la République, Macky Sall à l’Ucad le 31 juillet 2015. ‘’Toutes ces réponses se fondent sur les pièces justificatives existantes archivées au niveau de l’agent comptable’’, a-t-il soutenu, sous les applaudissements de ses partisans venus le soutenir. Selon lui, l’Ofnac cherche tout simplement à ternir son image et celle de son institution.
Un autre point qui a attiré l’attention dans le rapport de Nafi Ngom Keïta et ses hommes, c’est le payement d’un salaire à une personne décédée. Explications de Cheikh Oumar Hann : ‘’Le bulletin de salaire a été effectivement émis, puis annulé suite à l’information sur son décès. Cet acte d’embauche à titre posthume a été remplacé par le recrutement de la femme du défunt pour la prise en charge de ses enfants. Par conséquent, aucun règlement n’a été effectué.’’
Quid du paiement des 53 000 francs CFA pour ce même employé ? Réponse du Dg du Coud : ‘’Cet acte se justifie par le fait qu’il avait travaillé comme agent temporaire. Je pense que cela ne mérite pas de figurer dans un rapport d’audit parce que toutes les informations y afférentes ont été émises à la disposition des auditeurs.‘’