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Abdou Diouf pour l’émergence d’un "nouvel équilibre culturel mondial"
Publié le dimanche 2 mars 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Abdou
© Autre presse par DR
Abdou Diouf, secrétaire général de l’ Organisation internationale de la Francophonie (Oif)


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Le secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Abdou Diouf, a plaidé pour l'émergence d'un "nouvel ordre, d'un nouvel équilibre culturel mondial" fondé sur le respect et la promotion de la diversité et de la vitalité de toutes les cultures.

"Nous sommes convaincus (…) que la culture est un puissant facteur de rapprochement, d'enrichissement réciproque entre les pays du continent et le reste du monde", a dit M. Diouf, samedi, à l'ouverture de la 8-ème édition du Marché des arts du spectacle africain (MASA), la première depuis 7 ans.

En présence du Premier ministre ivoirien, Daniel Kablan Duncan, et d'environ 15.000 spectateurs réunis au stade Félix-Houphouet Boigny, il a rappelé les objectifs du (MASA) consistant notamment à "protéger et à promouvoir" la création africaine, en la rendant accessible au plus grand nombre, tout en protégeant les droits des créateurs.

Pour lui, les participants à cet événement sont à Abidjan pour que les nouveaux modes de création, singulièrement celui du numérique, ne viennent pas renforcer les écarts Nord-Sud, ne favorisent pas la consommation au détriment de la création, entre autres tendances constatées.

L'ancien président sénégalais a souligné "la certitude que le 21-ème siècle doit, dès aujourd'hui, compter avec l'Afrique, compter avec son milliard d'habitants, ses ressources, ses talents et la certitude que l'Afrique doit jouer un rôle central politique, économique, mais aussi culturel".

Si la Francophonie a soutenu la MASA dès sa première édition, en 1993, "c'est parce que nous sommes convaincus, aujourd'hui plus qu'hier, que la culture est un pilier du développement, et le premier sans doute", a poursuivi le secrétaire général de l'OIF, estimant que la culture est "un puissant vecteur d'unité et d'intégration continentale".

Il a ajouté que les acteurs culturels, dirigeants politiques et créateurs africains doivent se persuader qu'il y a, d'abord, "un public et un marché local, régional, continental africain, en attente de créations et de productions africaines".

Quelque 440 artistes, dont 118 ivoiriens, participent à cette édition du MASA, dans les disciplines suivantes : danse, théâtre, musique, conte, humour, marionnettes. Côté sénégalais, les compagnies Saky Tchébé Bertrand et "1er Temps" de Andreya Ouamba, et le groupe de Noumoucounda Cissoko (musique) prennent part au MASA.

Le MASA a été officiellement créé lors de la deuxième Conférence des ministres de la Culture de la Francophonie qui s'est tenue à Liège (Belgique) en 1990. Son objectif est de "renforcer les capacités des professionnels africains des arts vivants (musique, théâtre, danse) et permettre l'accès des productions africaines et de leurs artistes au marché international".

La première édition a été organisée à Abidjan en 1993 par l'Organisation internationale de la Francophonie et le ministère ivoirien de la Culture. La manifestation est devenue le 5 mars 1998 un"Programme international de développement des arts vivant", une structure indépendante ayant son siège à Abidjan après la signature d'un accord entre le MASA et le gouvernement de la République de Côte d'Ivoire en janvier 1999.

Les sept premières éditions se sont déroulées en 1993, 1995, 1997, 1999, 2001, 2003 et 2007. Depuis, la situation d'instabilité politique notée en Côte d'Ivoire a provoqué une interruption dans l'organisation régulière du MASA.

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