L’Inspecteur des Impôts Ousmane Sonko, au centre de la polémique sur l’ardoise fiscale de l’Assemblée nationale, et les membres de son parti Pastef ont tenu une conférence de presse hier, mardi 24 mai 2016, pour répliquer à la dernière sortie de la représentation parlementaire sur le sujet en question. Ousmane Sonko a qualifié les déclarations de Moustapha Niasse et de l’Assemblée nationale d’ « incohérences » avant de réaffirmer « un détournement de derniers publics » par l’hémicycle.
Le président du parti Pastef persiste et signe dans l’affaire du non reversement des impôts perçus sur les salaires des députés. Aussi a-t-il affirmé hier : « tout ce qu’on a dit est vrai… Le détournement de derniers publics est plus élevé que les chiffres avancés et l’Assemblée nationale est une zone de non droit avec un budget de 16 milliards géré dans des conditions d’opacité». Selon M.Sonko, les déclarations de Moustapha Niasse, président de l’Assemblée nationale et cie sont « incohérentes ». « L’Assemblée nationale doit verser 174 millions par an, alors que Moustapha dit que lorsqu’ils sont venus en juillet 2012, ils ont trouvé 120 millions de dettes fiscales. Ensuite, il parle de redressement… »
Allant plus loin dans son argumentaire, le leader de Pastef dira dès lors : « L’Assemblée nationale a retenu beaucoup de TVA. Chaque année, l’Assemble nationale dépense de manière inutile 8 milliards 6 cents millions de F cfa… L’Assemblée Nationale n’a jamais été un bon élève en matière fiscale». L’inspecteur continuera en disant : « Dans toutes les institutions du pays, les derniers publics sont mal gérés ».
Pour lui en vérité, « on ne peut pas changer ce pays sans changer l’Assemblée nationale ». Pour autant, Ousmane Sonko a invité toutes les forces vives du pays pour ensemble faire corriger les manquements dans tous les domaines : éducation, santé, emploi des jeunes… Appelant à la nécessité du dialogue sans exclusive, il afini en pointant du doigt le cas de nos ressources naturelles et minières qui sont parrainées par des multinationales qui sont en train de « sucer notre sang ».