Les organisations syndicales multiplient les mots d’ordre de grève. Les syndicats des secteurs de l’Education et de la Santé veulent ainsi amener le gouvernement au respect des accords.
Le Syndicat national des travailleurs de la Santé et de l’Action Sociale (Snts/ Santé), le Syndicat national des travailleurs de la Santé (Syntras), le Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames), le Syndicat unique et démocratique des travailleurs municipaux (Sudtm) ont observé hier, lundi 23 mai, une grève. Les services de la majeure partie des établissements sanitaires ont été paralysés.
Fédérés autour de la 2Sau, les syndicats comptent remettre ça en décidant d’observer une autre grève aujourd’hui, mardi 24 mai, pour amener le gouvernement au respect des accords signés.
Ils exigent la matérialisation immédiate des points de revendication liés à l’habitat social, l’application effective de la Fonction publique locale et la correction des dysfonctionnements créés par l’Acte III de la décentralisation. A cela s’ajoute l’indexation des indemnités et primes sur la pension de retraite, la création de nouveaux corps et la garantie de la fourniture en électricité et eau dans les structures sanitaires.
Hier, les professionnels de la santé, notamment les médecins, infirmiers et agents de santé, ont dénoncé l’inertie du gouvernement sur la prise en charge des doléances.
Tout comme leurs camarades du secteur de la Santé, les syndicats de l’Enseignement, notamment le Grand cadre des syndicats de l’enseignement (Gcse) et le Cadre unitaire syndical des enseignants du moyen secondaire (Cusems) n’entendent pas lâcher du lest.
Avec leur énième plan d’actions observé la semaine dernière, Mamadou Lamine Diante et Cie ont, pour le moment, déposé les armes cette semaine. Ce qui du reste, renseigne les membres de la coordination, n’est pas une suspension du mouvement de lutte. Car ils comptent bien poursuivre leur plan d’action de radicalisation contre le gouvernement qu’ils appellent à matérialiser les accords inscrits dans le procès-verbal. D’autant plus qu’ils maintiennent toujours la rétention des notes, le boycott des conseils des classes, des examens blancs et cellules pédagogiques.
Pour le premier vice-coordinateur du Gcse, Oumar Waly Zoumarou, « tous les enseignants ont exprimé le besoin de continuer la lutte lors de nos assemblées générales ».