Mouvement d’humeur dans les hôpitaux : La grève pas totalement respectée #aDakar

News

Santé

Article

Santé

Mouvement d’humeur dans les hôpitaux : La grève pas totalement respectée

Publié le mercredi 25 mai 2016 | Le Quotidien

© aDakar.com par DF
Les travailleurs de la santé affiliés au SUTSAS ont marché ce matin à Dakar
Le Syndicat unique des travailleurs de la santé et de l`action sociale a organisé une marche, ce jeudi 23 janvier à Dakar. Les revendications des blouses blanches se résument autour de quatre points : l’affection arbitraire des 32 agents de Louga, la restitution de l’enveloppe des heures supplémentaires, le paiement des trois mois de salaire des agents dans les zones difficiles du pays. Ils doivent rencontrer demain vendredi le gouvernement pour des négociations. En attendant les blouses blanches promettent de paralyser le secteur de santé. Ils ont marché de la place de l’Obélisque à la Rts où elles ont tenu un point de presse en présence des représentations du Syndicats d’enseignant entre autres.

Une tour hier dans certaines structures sanitaires a montré les multiples visages dans le suivi de la grève décrétée par les syndicats de la santé. Si à Yoff le service était assuré, Colobane a suivi le mot d’ordre. Comme pour attester cette situation, l’hôpital Abass Ndao a relativement respecté le mouvement qui se poursuit aujourd’hui.

Le centre hospitalier Philippe Maguilène Senghor rythme avec les jours de consultation. La cour ne désemplit pas. Les différentes salles, ouvertes, reçoivent les patients en quête des soins. Devant le bâtiment de consultation de la médecine générale, Amy Diop traîne son long gabarit. La dame ne savait même pas que les travailleurs de la santé sont en grève. «Ici, les gens travaillent. S’il y a grève, il faut avouer que nous ne le ressentons pas pour notre plus grand bonheur», grimace-t-elle sous les effets de la maladie.
Dans cet établissement niché à côté de la mairie de Yoff et jouxtant la route de l’aéroport de Dakar, le service pédiatrie accueille le plus de monde. Là aussi, les patients ne se plaignent pas. Emmitouflé dans une taille basse de couleur indigo, une jeune femme anime la discussion. «En écoutant le journal de ce matin, j’ai entendu que le personnel de la santé était en grève. A la maison, je me disais que je ne trouverai personne. Pourtant, les choses se déroulent normalement», constate-t-elle tenant péniblement ses deux enfants.

A moitié suivi à Abass Ndao
Médecin-chef du centre, Dr Diop informe cependant que le mouvement a été suivi par «quelques agents». Sinon, résume-t-il, «les activités de l’hôpital se déroulent normalement comme tous les jours». Une situation confirmée par le dynamisme observé au sein de la maternité, mais aussi dans le cabinet dentaire. «Dans ces sections de l’hôpital, les patients sont nombreux. Souvent, les mots d’ordre de grève ne sont pas respectés dans cet hôpital», témoigne un quinqua dépité par sa joue enflée à cause d’une dent défectueuse.
Si à Yoff le système sanitaire n’a pas subi de perturbations, cela n’était pas le constat au niveau du centre hospitalier de Colobane. Dans cette structure sanitaire, les patients se faisaient de plus en plus rares du fait de la désertion des professionnels de la santé. «Seules les urgences sont assurées», souffle-t-on.
A Abass Ndao, le mot d’ordre a été à moitié suivi. Non concerné par le mouvement, le Syndicat autonome des travailleurs de la santé (Sats) voit bien ses membres assurer les soins. «On n’est pas membre de l’intersyndicale», justifie Arona Diop, secrétaire général dudit syndicat au micro de la Rfm. A contrario, la section du Syndicat autonome des médecins du Sénégal (Sames) dudit hôpital a bien respecté le mot d’ordre.