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© Primature par A. SECK
Conseil interministériel consacré à l`emploi Dakar, le 20 mai 2016 - Le Premier ministre a présidé un conseil interministériel consacré à l`emploi au Sénégal, notamment concernant les jeunes. Plusieurs mesures ont été prises à l`issue de la rencontre. |
Depuis 4 ans, le gouvernement, par ses politiques publiques, a créé 234 mille 260 emplois, selon Seydou Guèye, ministre porte-parole du gouvernement. Cependant, la demande n’est toujours pas satisfaite. En effet, le taux de chômage de la population active est de 13,4%. Ainsi, une batterie de mesures est prise pour redresser la courbe.
234 mille 260 emplois, hors secteur rural et agricole, ont été créés par le gouvernement du Sénégal depuis 2012, a déclaré hier le ministre Seydou Guèye à l’issue du Conseil interministériel consacré à l’évaluation et au diagnostic de l’impact des politiques publiques sur l’emploi. Ces chiffres, selon le porte-parole du gouvernement, sont le fruit des politiques et programmes mis en place par le gouvernement via le Plan Sénégal émergent (Pse) dans sa phase de restructuration de l’économie. M. Guèye estime cependant qu’il faut renforcer le faible niveau du capital humain à travers des politiques hardies de formation et d’éducation. «Les statistiques montrent que plus de 62% des jeunes ont entre 11 et 35 ans. Donc, plus de la moitié de la population est jeune. Le taux de chômage est à 13,4% et 46% des demandeurs d’emploi n’ont pas de formation. C’est une des raisons qui expliquent les difficultés, malgré le taux élevé de notre croissance à créer de l’emploi», indique-t-il. A l’en croire, le cumul des emplois créés par le privé et l’Etat ne dépasse pas 5% de créations nouvelles d’emplois. Ce qui le pousse à dire : «L’essentiel (95%) est créé par d’autres secteurs. Et c’est ce qu’il faut corriger.» Et le porte-parole du gouvernement d’ajouter : «Au regard des capacités, l’Etat et le privé absorbent 10% des emplois créés.» Ainsi, une meilleure articulation des politiques de croissance et d’emploi alignées sur les besoins de l’entreprise s’impose. Selon le ministre Guèye, il est prévu de renforcer les mécanismes de coordination entre les secteurs concernés, les mécanismes et dispositions d’innovation, d’optimiser le système d’information et enfin de mettre en cohérence les actions allant en ce sens.
Réactiver le Haut conseil pour l’emploi
Dans cette optique, une batterie de recommandations a été formulée par le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne. Il s’agit de réactiver le Haut conseil pour l’emploi qui doit se réunir une fois par an afin de préparer le Conseil interministériel sur la question. En outre, un pôle composé du secteur privé et de l’Etat sera mis en place chaque 2 mois afin d’avoir un suivi rapproché des projets pour régler les questions de faisabilité technique et de disponibilité des ressources nécessaires au financement de ces projets. Le ministre en charge des Investissements devra mettre l’accent sur la promotion des investissements à fort potentiel de création d’emploi à travers des dispositifs tels que les crédits d’impôts. Les emplois verts seront davantage promus.
En lieu et place d’un observatoire, des enquêtes trimestrielles sur l’emploi et des enquêtes sectorielles pour avoir davantage d’informations, afin d’articuler de façon optimale l’offre et la demande d’emploi, seront diligentées. Des bourses pour l’emploi seront aussi mises en place par grand projet ou grand secteur du Pse avec des bases de données, informe Seydou Guèye.
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