Oublié en Arabie saoudite, l’ancien député Alcaly Cissé tente une dernière manœuvre judicaire pour sortir des geôles saoudiennes. Ses avocats ont saisi le Conseil des droits de l’Homme de l’Onu pour le sortir d’affaire. Alcaly Cissé est incarcéré à la prison de Djeddah en Arabie saoudite depuis le 10 mai 2014 après son arrestation au Maroc où il était en transit en partance pour Dubaï où il devait recevoir des soins pour un cancer de la prostate.
Il a été détenu dans ce pays du 25 septembre 2012 au 10 mai 2014. «Il n’a toujours pas reçu le moindre soin alors que son état de santé est de plus en plus alarmant», dénoncent Me Assane Dioma Ndiaye Ndiaye et Me Abdoulaye Tine qui rappellent qu’on lui reproche, «très étonnamment», les mêmes faits que ceux pour lesquels il a déjà été jugé. Or, disent-ils, l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques dispose que «nul ne peut être poursuivi ou puni en raison d’une infraction pour laquelle il a déjà été acquitté ou condamné par un jugement définitif conformément à la loi et à la procédure pénale de chaque pays». Par conséquent, soutiennent-ils, M. Cissé ne pouvait être extradé par le Maroc, en raison d’une infraction pour laquelle il a déjà été relaxé par un jugement définitif conformément à la Loi sénégalaise. Cela devrait interpeller les autorités sénégalaises, qui doivent «s’impliquer davantage dans le règlement de l’affaire». «Le règlement de cette affaire relève d’une question d’intérêt public pour le Sénégal dans la mesure où il s’agit de faire respecter la sécurité et la souveraineté juridique qui s’attachent à nos décisions judiciaires, sinon, à quelles garanties le citoyen sénégalais pourra-t-il encore prétendre lorsqu’un différend l’opposera à un étranger ? », s’interrogent les conseils de l’ancien député.