La société Kosmos energy, en partenariat avec Timis corporation et Petrosen, a encore découvert du gaz naturel dans le bloc de Kayar offshore profond dont les premières estimations sur les réserves sont de 140 milliards de m3.
Une nouvelle découverte de gaz naturel au Sénégal. Ayant intensifié ses efforts d’exploration sur le périmètre de son permis de Kayar offshore profond, Kosmos energy, en partenariat avec Timis corporation et Petrosen, y a trouvé des quantités non négligeables de gaz naturel. Les premières estimations sur les réserves de cette découverte, d’après les techniciens du ministère de l’Energie et du développement des énergies renouvelables, sont de l’ordre de 5 Tcf de gaz naturel, équivalant à 140 milliards de m3. «Le puits est situé à environ 65 kilomètres au nord-ouest de Dakar et à près de 100 kilomètres au sud de la précédente découverte de Guembeul, dans les formations du cénomanien. La zone productrice mesure 31 mètres d’épaisseur nette et est constituée de sable d’âge cénomanien de très bonne qualité», informe-t-on.
Cette découverte est la deuxième réalisée par Kosmos energy et ses partenaires, après celle de Guembeul-1, dans le bloc de Saint-Louis offshore profond, qui a confirmé l’existence de ressources communes d’hydrocarbures dans la zone dénommée «Grand Tortue/Ahmeyim nn» au niveau de la zone frontalière entre le Sénégal et la Mauritanie.
Pour la structuration d’un contrat formel d’exploitation de ces réserves de gaz naturel découvertes entre le Sénégal et la Mauritanie, les deux Etats ont déjà jeté les bases d’une coopération intergouvernementale. En effet, la compagnie américaine a signé un mémorandum d’entente avec la Société des pétroles du Sénégal et la Société mauritanienne des hydrocarbures et de patrimoine minier (Smhpm). Ce mémorandum devrait permettre à Kosmos et aux gouvernements sénégalais et mauritanien de travailler ensemble à la première phase de développement du champ, et donc de maximiser la valeur pour les investisseurs.
Les réserves de cette première découverte ont été estimées par les spécialistes à environ 11 Tcf. Les responsables de la compagnie d’exploration et d’exploitation de pétrole et de gaz considèrent que «c’est assez de gaz naturel pour transformer et la Mauritanie et le Sénégal en exportateur net de gaz naturel, tout en assouvissant les besoins électriques et gazifières des deux pays». Mais à ce stade, on ne parle pas encore d’exploitation, car dans le meilleur des cas où tout va parfaitement bien, on n’aura pas de gaz avant 2020, 21 ou 2022.