L’Ong Oxfam, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale, vient de lancer le projet « Connecting 4 Life ». D’un coût de 260 millions de FCfa, il a pour ambition de sensibiliser et d’informer sur la santé de la reproduction en milieu scolaire dans huit régions du pays.
Le projet « Connecting 4 life », lancé,avant hier par l’Ong Oxfam, sera exécuté par « One world », un autre organisme international britannique, en partenariat avec le ministère de l’Education nationale. Financé à hauteur de 260 millions de FCfa par Oxfam et « Stop aid now », le projet concerne huit régions (Dakar, Saint-Louis, Thiès, Tambacounda, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor et Kédougou) pour une durée de 18 mois.
La particularité de ce programme réside dans le fait qu’il va mettre à contribution les nouvelles technologies de l’information et de la communication pour sensibiliser les élèves sur l’éducation sexuelle. Dès lors, des outils comme E-Learning, le téléphone portable et les réseaux sociaux seront utilisés pour atteindre le maximum de cibles. En plus, un numéro vert, le 21000, sera mis à la disposition des jeunes. Ainsi, ils peuvent envoyer des questions et recevoir des réponses de manière confidentielle, gratuite et anonyme.
A en croire Kevin Adomayakpor, un des responsables de « One world », le projet « Connecting 4 life » vient compléter « Info ado » fiancé par Oxfam à hauteur de 1 million d’euro (650 millions de FCfa environ) et qui, depuis 2010, est en train d’être déroulé dans certains établissements scolaires. « Grâce aux Tics, nous avons développé un programme de prévention des adolescents et adolescentes, ainsi que des jeunes au Sénégal. Ainsi, un curriculum de 18 leçons a été développé sous forme d’une plateforme numérique « ClickInfoAdo » et promu dans les établissements scolaires, les centres de formation non formels et les Centres-conseils pour adolescents. Près de 60.000 jeunes ont bénéficié de cet outil à travers des leçons en classe et des animations extrascolaires », a rappelé M. Adomayakpor.
En présidant la rencontre, le directeur de cabinet du ministre de l’Education nationale, Joseph Pierre Ndiaye, a salué le partenariat fécond entre « One world » et la division du contrôle médical scolaire (Dcms). Il a souligné que « l’éducation en matière de santé de la reproduction contribue sans nul doute à l’amélioration de la santé des adolescents et adolescentes et, par conséquent, à leurs performances scolaires ». M. Ndiaye a ajouté que « la santé de la reproduction développe chez l’enfant une prise de conscience lui permettant d’adopter un comportement souhaité pour aboutir à des prises de décisions responsables ».
Pour le Pr. Malick Sembène, chef de la Dcms, en termes de prévention, éduquer et sensibiliser deux millions de jeunes du secteur de l’éducation constitue une garantie pour le maintien du taux de prévalence du Vih/Sida à moins de 3 %, la réduction du nombre de grossesses précoces et, par conséquent, le maintien des filles à l’école.
