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Une convention-cadre pour la relance de coopération entre l’ITA et le CIRAD

Publié le mardi 10 mai 2016 | Agence de Presse Sénégalaise

L’Institut de technologie alimentaire (ITA) et le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (CIRAD) ont décidé de relancer leur coopération dans le domaine de la recherche à travers la signature d’une convention-cadre pour ‘’travailler ensemble à donner plus de valeur ajoutée à la production agricole’’.
L’ITA et le CIRAD sont des institutions avec comme activité essentielle la recherche développement axée sur la valorisation des produits agricoles afin de leur donner une valeur ajoutée et permettre qu’ils soient bien impliqués dans le processus d’industrialisation du pays, a expliqué le directeur général de l’ITA, Mamadou Ahmadou Seck, lundi, lors de la signature de l’accord avec le directeur régional du CIRAD, à Dakar.
La coopération permettra aux deux instituts de mutualiser leurs efforts, de définir les différentes orientations et de donner des résultats en matière de transformation agricole pour les deux économies, selon le DG de l’ITA.
Il s’agit aussi ‘’d’élaborer des projets compétitifs au niveau national et international pour capter des financements, puisque c’est un élément de base extrêmement important pour la recherche’’.
L’idée est d’arriver à transformer sur place la production agricole pour diminuer la facture d’importation. Ainsi, l’ITA et le CIRAD vont travailler ensemble pour donner cette valeur ajoutée à la production agricole à travers la transformation.
‘’Nous dépensons près de 400 milliards par an pour l’exportation de céréales dont 15% de cette enveloppe en produits boulangers, alors que l’introduction de certaines céréales pour la fabrication du pain pouvait amoindrir considérablement cette dépense’’, a -t-il souligné.
Mais l’ITA fait face à de nombreux défis, dont celui du financement de la recherche qui coûte cher, selon son directeur général. Déjà, pour l’installation d’un laboratoire de chromatographie, qui permet de faire toutes sortes d’analyse en matière de recherche agro-alimentaire, le coût estimatif est de 2 milliards de francs CFA, en plus d’autres mécanismes internes à l’ITA, comme les équipements lourds, le recrutement du personnel, entre autres.
‘’L’Etat a augmenté la subvention, mais la recherche coûte cher. C’est pourquoi nous sommes à la recherche d’autres sources de financement internes, pour permettre à l’ITA de remplir sa mission’’, a-t-il expliqué.
Cette coopération avec le CIRAD permettra, selon son directeur régional Afrique de l’Ouest basé à Dakar, Denis Depommier, ‘’d’avoir une concertation institutionnelle et puis de relancer le partenariat sur de nouvelles priorités avec les enjeux et les objectifs du développement actuel’’.
L’idée, a-t-il dit , est de ‘’savoir quelle priorité donnée à la coopération compte tenu des enjeux de développement’’.
‘’Il y avait une coopération significative entre le CIRAD et l’ITA il y a fort longtemps mais au gré des projets et compte tenu du Plan Sénégal Emergent, de sa déclinaison pour l’agriculture et le développement rural, il était important d’avoir une réflexion sur la coopération entre les deux institutions’’, a-t-il souligné. Pour le directeur régional du CIRAD, ‘’le secteur de l’agroalimentaire a un potentiel insuffisamment exploité avec des valeurs ajoutées considérables’’.
‘’On parle beaucoup de production agricole, évidemment, c’est très important, mais on oublie la partie aval, qui est la transformation des produits agricoles, les procédés et la qualité en rapport avec la sécurité alimentaire et la santé’’, a-t-il relevé.
Après la signature de la convention, un atelier de deux jours regroupera des chercheurs du CIRAD et de l’ITA pour cerner les contours de la collaboration scientifique.