Le mausolée de Seydina Issa Laye, premier Khalife du fondateur de la confrérie layène, et la grotte de Ngor étaient le point de convergence des fidèles qui ont répondu massivement à ce 136ème Appel. Et c’était surtout le ballet politique à Cambérène et à Diamalaye.
L’honneur au village de Cambérène. Il a abrité hier la cérémonie d’ouverture de la commémoration du 136e Appel de Seydina Limamoul Mahdiyou. C’était la ferveur au mausolée de Seydina Issa Rohou Laye de Cambérène, lors du premier jour de la célébration de l’Appel de Seydina Limamou Laye. Sa couleur immaculée, symbole de paix et de pureté, donne plus d’éclats à cette manifestation. Habillés de blanc, les fidèles layènes sont assis par terre et écoutent religieusement les Zikr distillés par les haut-parleurs. C’est l’extase dans la foule qui répète les refrains «la illaha illalahou» (Il n’y a de Dieu que Dieu). L’ensemble est synchronisé par un mouvement de bras.
On est devant l’imposant mausolée de Diamalaye, où repose le premier khalife de Seydina Limamou, Seydina Issa Laye. 10h, la cérémonie débute avec le speech de Seydina Issa Laye. Il campe le débat sur le thème de cette 136e édition «Dialogue : solutions aux crises». Il dit : «L‘islam est une religion de paix, de solidarité où chacun respecte l’autre. De par le dialogue, l‘homme pourra retrouver sa dignité et être remis sur le droit chemin.» Dans une société, le dialogue est essentiel. «Il faut que les gens se retrouvent pour se dire la vérité et prendre les mesures nécessaires pour veiller à la paix dans les écoles et universités», explique-t-il en insistant sur le sens de la responsabilité et la promotion de la citoyenneté. Il est alors convaincu que le dialogue est une solution aux crises scolaires. «Il y a des normes académiques qu’il fait respecter, on nous a connu savec des critères d’excellence. Par conséquent, il faut veiller à l’éducation des enfants», insiste Seydina Issa Laye qui invite ainsi les acteurs de l’enseignement à aider la jeunesse et à veiller sur l’éducation des enfants. «Chaque citoyen doit assumer ses responsabilités», insiste-t-il.
Après avoir bu ces propos, les fidèles ont rallié dans l’après-midi la grotte de Ngor où s’était réfugiée la lumière du Mahdi durant 1 000 ans. En ce lundi, ils vont continuer à répondre à son appel que le temps n’a pas réussi à altérer la ferveur. Ça dure 136 ans.